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Belle-famille, je vous hais…me

J’échange quelques mots avec une nouvelle connaissance. Cette quinquagénaire me partage qu’elle est déjà grand-maman et dans le fil de la discussion, lâche soudain qu’elle déteste son gendre. Elle ajoute, pour se justifier, la nationalité et le niveau intellectuel de celui-ci. Sous le coup de la surprise, je lui glisse maladroitement que sa fille, elle, aime cet homme. Haussant les épaules, mon interlocutrice me répond qu’elle n’en est pas sûre et qu’elle a souvent conseillé à sa fille de quitter son compagnon. Bien sûr, cet exemple semble un cas extrême. Il met toutefois en lumière les affects qui entrent en jeu dans les relations entre beaux-parents et beaux-enfants. Comme l’explique la pasteure, thérapeute et sexologue Rachel Miquel Dufour dans le dossier de ce numéro, accueillir celui ou celle qui a su conquérir le cœur de notre enfant nécessite une ouverture d’esprit, mais encore davantage une ouverture de cœur. Cette «pièce rapportée», comme on la nomme parfois négligemment, arrive dans notre famille avec son histoire de vie, sa culture nationale, sa culture familiale, ses forces et même ses blessures. Vous avez fait le choix d’élever vos enfants sans télé? Votre beau-fils sera peut-être abonné au téléjournal et aux séries. Ou il ne verra pas l’intérêt de regarder le match ou la Formule 1 avec vous le dimanche après-midi, préférant les activités d’extérieur. Lors des anniversaires, votre belle-fille se contentera peut-être d’un petit geste symbolique pour marquer le coup, alors que chez vous, le prix du cadeau est l’indicateur de votre affection. Saurez-vous l’accepter? De leurs côtés, s’ils veulent construire une relation apaisée avec les parents de celui/celle qu’ils aiment, les beaux-fils et belles-filles ont aussi besoin de s’ouvrir à d’autres manières de fonctionner et surtout, d’éviter la comparaison avec leurs propres parents. Tout un défi! Dernier conseil: quand on est parent soi-même, il est fort probable qu’on deviendra un jour ou l’autre beau-parent, comme on a été d’abord belle-fille ou beau-fils de ses propres beaux-parents. Se comporter avec ses beaux-enfants comme on aurait souhaité que nos beaux-parents se comportent avec nous, la Règle d’or se décline aussi de cette manière.

J’échange quelques mots avec une nouvelle connaissance. Cette quinquagénaire me partage qu’elle est déjà grand-maman et dans le fil de la discussion, lâche soudain qu’elle déteste son gendre. Elle ajoute, pour se justifier, la nationalité et le niveau intellectuel de celui-ci. Sous le coup de la surprise, je lui glisse maladroitement que sa fille, elle, aime cet homme. Haussant les épaules, mon interlocutrice me répond qu’elle n’en est pas sûre et qu’elle a souvent conseillé à sa fille de quitter son compagnon.
Bien sûr, cet exemple semble un cas extrême. Il met toutefois en lumière les affects qui entrent en jeu dans les relations entre beaux-parents et beaux-enfants. Comme l’explique la pasteure, thérapeute et sexologue Rachel Miquel Dufour dans le dossier de ce numéro, accueillir celui ou celle qui a su conquérir le cœur de notre enfant nécessite une ouverture d’esprit, mais encore davantage une ouverture de cœur. Cette «pièce rapportée», comme on la nomme parfois négligemment, arrive dans notre famille avec son histoire de vie, sa culture nationale, sa culture familiale, ses forces et même ses blessures.
Vous avez fait le choix d’élever vos enfants sans télé? Votre beau-fils sera peut-être abonné au téléjournal et aux séries. Ou il ne verra pas l’intérêt de regarder le match ou la Formule 1 avec vous le dimanche après-midi, préférant les activités d’extérieur. Lors des anniversaires, votre belle-fille se contentera peut-être d’un petit geste symbolique pour marquer le coup, alors que chez vous, le prix du cadeau est l’indicateur de votre affection. Saurez-vous l’accepter?
De leurs côtés, s’ils veulent construire une relation apaisée avec les parents de celui/celle qu’ils aiment, les beaux-fils et belles-filles ont aussi besoin de s’ouvrir à d’autres manières de fonctionner et surtout, d’éviter la comparaison avec leurs propres parents. Tout un défi!
Dernier conseil: quand on est parent soi-même, il est fort probable qu’on deviendra un jour ou l’autre beau-parent, comme on a été d’abord belle-fille ou beau-fils de ses propres beaux-parents. Se comporter avec ses beaux-enfants comme on aurait souhaité que nos beaux-parents se comportent avec nous, la Règle d’or se décline aussi de cette manière.

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