Dans la bibliothèque de nos enfants se côtoient de nombreuses histoires. Des contes de fées, des aventures de vaillants superhéros, des fables animalières et des récits bibliques. Pas facile dès lors d’aider nos enfants à faire la part des choses.
Laetitia Paratte, animatrice jeunesse au sein de la Fédération romande des Eglises évangéliques, affirme cependant l’importance de l’enjeu: «Il faut faire la distinction en permanence. Quand on raconte une histoire fausse, il faut toujours rappeler qu’elle a été inventée. Quand on raconte un récit biblique, dire que ça s’est réellement passé. Comme ça, les enfants pourront d’emblée faire la différence.»
La même problématique se pose également avec des figures telles que le Père Noël, le Lapin de Pâques ou encore la Petite Souris qui vient récupérer les dents de lait laissées sous l’oreiller en les remplaçant par un petit sous. «Tous les parents chrétiens ne partagent pas forcément le même avis sur la question, mais je pense qu’il n’est pas bon de faire croire les petits à ces personnages», relève Laetitia Paratte qui énonce ce que l’enfant risquera alors de se dire: «Si on m’a menti sur le Père Noël, pourquoi est-ce qu’on ne me mentirait pas aussi sur Jésus?»
Ce n’est d’ailleurs pas le seul risque, selon la psychologue clinicienne Kathy McKay. Fin novembre, elle lançait, dans la revue scientifique The Lancet Psychiatry, cet avertissement: «Si les parents peuvent mentir de façon si convaincante et pendant une si longue période, les enfants risquent de se demander sur quoi d’autre ils peuvent mentir.»