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Elle a mis des mots sur les maux

© Alliance Presse
Le journal intime de Séverine, 29 ans, laissée soudainement seule par la mort de son mari.

Ecrire peut soulager, permettre de dire l’indicible. C’est l’expérience faite par Séverine quand son mari a été cloué au lit puis a succombé à une terrible maladie.
Alors que l’issue de la maladie ne fait plus guère de doute, Séverine, ne sachant pas comment exprimer sa douleur autrement, écrit: «La réalité de ton départ imminent fait son chemin en moi, fait son chemin en toi. Mes yeux s’ouvrent plus pleinement sur nos routes de vie qui se séparent, cri douloureux, si déchirant en moi; corps qui se tort et crie la douleur en toi. Mes yeux s’ouvrent, je peux avancer sur ce chemin de conscience en éclaireur, t’en glisser quelques mots et, t’accompagnant, te dire au revoir». Séverine ne peut pas, et ne veut pas, empêcher l’inéluctable de se produire. Même si elle n’a que 29 ans et que la disparition de son mari affectera forcément ses quatre enfants, âgés de deux à huit ans. Elle veut plutôt être un soutien jusqu’au bout: «Pas retenir, non; juste tenir ta main jusqu’au bout, jusqu’aux portes de l’au-delà, qui s’ouvrent sur un paradis auquel nous croyons tous deux, vers une autre forme de vie. Pas retenir, mais, quand ce sera le temps, lâcher ta main et recueillir ton souffle, cadeau précieux.»

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