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Elle s’entend mal avec sa demi-sœur

© Alliance Presse
A l’heure où divorces et remariages sont nombreux, les couples recomposés incluant demi-frères et demi-sœurs se rencontrent de plus en plus. Ces couples aimeraient que leurs jeunes puissent se sentir frères et sœurs, mais les difficultés sont diverses en fonction de l’âge des enfants.

Apprendre le respect
J’ai rencontré la situation suivante chez Jean et Martine, qui ont chacun un enfant. Pierre (17 ans) est très dynamique, toujours prêt à tester une nouvelle aventure, alors que Lise (15 ans) est très timide et réservée. Elle ne supporte pas les allusions de Pierre à son égard et réagit très vigoureusement. Les parents, désolés, viennent me voir : comment en sortir?
Il est important de mentionner l’attente réciproque des ados en général, selon la théorie des groupes. Les groupes se forment sur une vision commune des activités jugées intéressantes pour tous les membres. Que ce soit un sport, un jeu, ou à l’autre extrême, des mauvais coups à faire. Il n’y a jamais, dans un groupe, les uns qui sont dynamiques et téméraires, et d’autres réservés et timorés. Une autre règle d’or des groupes est le respect mutuel implicite entre les membres. Or, dans le cas de Pierre et Lise, ils forment un groupe qui ne s’est pas choisi. Ils doivent apprendre le respect mutuel, et c’est ce que les parents auront à leur enseigner. Pierre doit accepter que Lise ne fonctionne pas comme lui : s’il ne veut pas aller avec elle chez ses amies, c’est son droit, elle n’est pas pour autant méprisable. Si Pierre rentre à 3 heures du matin, il n’est pas un mauvais garçon pour autant. Mais Pierre doit aussi apprendre que le respect implique d’entrer sans faire de bruit. L’apprentissage du respect de «l’autre» est fondamental.
Une attention a été portée aux parents afin de vérifier s’il n’y avait pas, dans l’attitude de Lise, une part de jalousie ; n’aimerait-elle pas être vive comme Pierre, sans oser y parvenir? Enfin, Jean et Martine voudraient que leurs enfants se sentent frère et sœur. Le point de départ est de les considérer et les nommer eux-mêmes comme tels : «Ton frère, ta sœur…» et le moins souvent possible par le prénom.

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