Et si je m’étais trompée? Ai-je fait le bon choix de lui dire oui et d’envisager le mariage? Ah le doute… Quand il nous tient, il peut devenir obsessionnel, voire angoissant. Pourtant, faudrait-il l’éviter?
Elisabeth Tichadou, conseillère conjugale en cours de formation, interroge : «Faut-il être sûr avant de s’engager?». Non, évidemment non, car le doute est humain. Au lieu de le proscrire, il faut plutôt réfléchir sur quoi il porte. La peur de la responsabilité, par exemple : «C’est normal, car l’engagement est à la fois magnifique et chargé de sens», rassure-t-elle.
Le doute peut aussi être lié au sentiment d’incapacité à vivre le couple. Notre spécialiste continue : «La personne n’est pas prête, parce qu’elle n’est pas assez détachée de ses parents ou qu’elle sort tout juste d’une dépression. Elle a alors besoin de temps pour travailler sur elle avant de s’engager». Et de se reprendre : «C’est une belle aventure, tout de même. Il serait dommage d’attendre pour la simple et unique raison que des choses restent à régler dans notre personnalité. Il n’est pas nécessaire d’être parfait pour commencer une vie à deux. En fin de compte, on se construit tout au long de sa vie.»
Le comportement de mon conjoint me fait douter
Les questionnements peuvent surgir suite à la découverte de certains comportements du partenaire : une façon d’agir lors d’une soirée, des détails sur sa vie passée… «Une future mariée a appris que son fiancé était alcoolique», raconte Elisabeth Tichadou. «Face à ce genre de situation troublante, qui remet en question son choix, il faut surtout être transparent et l’évoquer avec l’autre pour obtenir des éclaircissements.»