Ils ont fait de la mixité la force de leur couple
Fabrice et Anne-Sophie
Fabrice a gardé pour la cuisine mauricienne l’attachement qu’on a pour tout ce qui a bercé une enfance heureuse. Aussi était-il essentiel que sa future femme comprenne l’importance de cette part de sa culture. «J’avais besoin et même envie de ce genre d’effort: ce n’est pas seulement confortable mais rassurant que la personne qui partage ma vie partage un peu de ma culture», explique-t-il.
Cette attente a coïncidé avec l’intérêt pour la cuisine d’Anne-Sophie, qu’il a épousée au printemps. Livres de recettes, épiceries où trouver des produits des îles et confection de plats que Fabrice n’avait plus mangés depuis des années, autant de petits gestes d’amour qui ont eu de grands effets! «Il faut avoir envie de découvrir l’autre et de s’adapter», résume la jeune femme. Sinon, les contraintes risquent vite de peser. Lors de leur voyage à l’île Maurice, par exemple, Anne-Sophie s’est parfois sentie isolée du fait de la barrière de la langue. Car si les Mauriciens sont francophones, ils parlent plus facilement l’anglais et le créole. Heureusement, la bonne volonté commune arrondit les angles: Fabrice sert de traducteur, la famille privilégie le français et Anne-Sophie a commencé à apprendre le créole.
Leurs relations respectives avec la famille sont aussi très différentes: spontanées et intimes du côté d’Anne-Sophie, pudiques et réservées du côté de Fabrice. «Au début, on ne se rend pas compte que c’est culturel», relate Anne-Sophie. Une fois identifiée l’origine du décalage, il est plus facile d’accepter de fonctionner différemment, sans chercher à se convaincre.
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