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L’aider à acquérir la notion du temps

© Alliance Presse
Un enfant de trois ans est incapable de saisir la notion du temps. Il l’assimilera au fur et à mesure, de plusieurs manières.
Sandrine Roulet

Vous avez rendez-vous chez le pédiatre avec votre petit Jules, 3 ans. Alors que vous vous affairez à chercher le carnet de vaccination et à préparer quelques affaires, vous lui demandez de mettre ses chaussures et sa veste. Mais lorsque vous êtes enfin prêt(e), votre enfant joue encore dans sa chambre. La moutarde vous monte au nez… Jules a certaines «circonstances atténuantes»: pour un enfant de trois ans, la notion de temps est abstraite et il lui faut du temps, justement, pour l’acquérir.
Dans Elever son enfant (Hachette Pratique, éd. 2012), les auteurs Marcel Rufo et Christine Schilte relèvent que le bébé dans son berceau n’a absolument pas la notion de temps. Il perçoit simplement qu’il existe pour lui des moments de plaisir, d’autres de déplaisir. Sa première notion de futur proche se construit en associant des faits, des bruits, des odeurs ou une luminosité avec un événement: il entend des pas, puis maman le prend dans ses bras. D’où l’importance de verbaliser au bébé ce qui va arriver: «Je vais te donner ton bain» ou «Tu entends la voiture? C’est papa qui arrive». Marcel Rufo et Christine Schilte écrivent: «Jusqu’à dix-huit mois, l’enfant vivra dans l’idée d’une permanence temporelle des personnes et des objets qu’il ne voit pas. Il comprend le tout de suite, mais le passé et le futur sont encore mystérieux.»

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