L'article
Parentalité: six années qui comptent
11.02.14 - Certains psychologues soulignent l’importance des six premières années de la vie pour favoriser l’épanouissement d’un enfant. De quoi mettre la pression aux parents ? La réponse de la psychologue Agnès Laucher, auteur de L’art d’être parents, l’enjeu des six premières années (éd. Empreinte Temps Présent).
Pensez-vous que «tout se joue avant six ans» dans l’éducation d’un enfant , comme l’affirmait l’auteur et psychologue Fitzhugh Dodson ?
Certains extraits de mon livre s’inspirent de cet auteur. Son best-seller, Tout se joue avant 6 ans (éd. Marabout), reste d’actualité. Ce déterminisme n’est pas à comprendre de manière littérale. Chaque individu est capable de se transformer par des schémas de résilience, cette faculté de faire face et de surmonter les traumatismes. Il est donc plus pertinent de parler d’«enjeu». L’avenir appartient à chacun en tant que sujet et acteur de sa vie.
En quoi ces premières années sont-elles primordiales ?
Le lien d’attachement et certaines croyances sur soi, les autres et le monde se construisent durant cette période : confiance ou défiance, différenciation ou fusion, honte et culpabilité ou liberté et responsabilité.
Quelles sont les conditions pour offrir un bon départ dans la vie à son futur bébé ?
Ce n’est pas d’un bon départ qu’il s’agit mais de la qualité de l’accueil. Pour construire un cadre bienveillant, il ne suffit pas juste d’en avoir l’intention ou le désir. Il faut plutôt, en tant que parents, prendre en compte le contexte dans lequel l’enfant désiré grandira. A chacun de décider de ses critères de qualité et de faisabilité.
Aujourd’hui, on parle de plus en plus de gestation pour autrui. Pourtant, vous montrez dans votre chapitre sur la grossesse, que ce qui se joue entre la femme portant l’enfant et le foetus n’est pas anodin...
Le foetus n’est pas seulement dans sa mère, mais avec sa mère et son environnement. A partir de repères temporels, il construit une première forme de relation émotionnelle avec sa mère et son père, qui s’apparente aux prémices des futures relations. A la naissance, son système nerveux fait des liens entre ce qu’il a perçu in utero et ce qu’il sent, entend et voit à présent.
(...)Certains extraits de mon livre s’inspirent de cet auteur. Son best-seller, Tout se joue avant 6 ans (éd. Marabout), reste d’actualité. Ce déterminisme n’est pas à comprendre de manière littérale. Chaque individu est capable de se transformer par des schémas de résilience, cette faculté de faire face et de surmonter les traumatismes. Il est donc plus pertinent de parler d’«enjeu». L’avenir appartient à chacun en tant que sujet et acteur de sa vie.
En quoi ces premières années sont-elles primordiales ?
Le lien d’attachement et certaines croyances sur soi, les autres et le monde se construisent durant cette période : confiance ou défiance, différenciation ou fusion, honte et culpabilité ou liberté et responsabilité.
Quelles sont les conditions pour offrir un bon départ dans la vie à son futur bébé ?
Ce n’est pas d’un bon départ qu’il s’agit mais de la qualité de l’accueil. Pour construire un cadre bienveillant, il ne suffit pas juste d’en avoir l’intention ou le désir. Il faut plutôt, en tant que parents, prendre en compte le contexte dans lequel l’enfant désiré grandira. A chacun de décider de ses critères de qualité et de faisabilité.
Aujourd’hui, on parle de plus en plus de gestation pour autrui. Pourtant, vous montrez dans votre chapitre sur la grossesse, que ce qui se joue entre la femme portant l’enfant et le foetus n’est pas anodin...
Le foetus n’est pas seulement dans sa mère, mais avec sa mère et son environnement. A partir de repères temporels, il construit une première forme de relation émotionnelle avec sa mère et son père, qui s’apparente aux prémices des futures relations. A la naissance, son système nerveux fait des liens entre ce qu’il a perçu in utero et ce qu’il sent, entend et voit à présent.
Réactions
Crédits
Illustration/Photo: © Alliance PresseFacebook
éditeur

Un site
d'Alliance Presse