Skip to content

Se plaindre de ses enfants, ça peut faire du bien, mais…

© Alliance Presse
Quand nos enfants nos agacent, nous sommes tentés de le crier sur les toits. Une bonne idée?
Jérémie Cavin

C’est la pause café au boulot. La collègue la plus pipelette du bureau, les yeux cernés, se met à vider son sac: «Je n’en peux plus de mon fils Robin! Il est en plein dans l’âge bête, il passe ses journées devant son ordinateur à jouer à des jeux violents, il fréquente des jeunes pas recommandables et il n’en fait pas une pour l’école». Une autre collègue renchérit: «Arrête de te plaindre! Mon fils de trois ans, Etan, court dans tous les sens, je suis épuisée. Et sa grande sœur Emma, c’est le contraire: elle est tellement coincée qu’elle n’a pas d’amies et passe son temps à pleurer». Le week-end suivant, un repas d’entreprise réunit vos collègues et leurs familles. Pas difficile d’imaginer quelles pensées vous traverseront l’esprit quand vous verrez Robin, Emma et Etan…
A tout âge, nos enfants sont capables de nous faire sortir de nos gonds. Notre réflexe naturel: le partager autour de nous. «Les parents sont tentés de parler négativement de leurs enfants quand ils sont à bout, quand ils ont besoin de soutien et de conseils, face à un comportement qu’ils ne comprennent pas ou qu’ils n’arrivent plus à gérer», constate Marianne Moehr, mère de trois enfants et conseillère en éducation. René, également père de trois enfants, remarque ce même besoin fréquent des parents, en particulier des mamans, de se confier à d’autres couples, «à la fois pour se décharger et pour trouver un écho à leur situation compliquée, d’autant que la pression de la réussite et de l’enfant parfait est forte». Jusqu’ici, Marianne Moehr n’y voit pas d’inconvénient: «Ce partage entre parents est important pour se sentir moins seul et pour être inspiré par d’autres. Nous pouvons parler de nos enfants dans un esprit constructif.»

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité