Comment avez-vous choisi votre conjoint?
Vous souvenez-vous de vos débuts, chers couples? De votre première rencontre, des thèmes de vos premiers échanges, du premier baiser, de votre joie d’être aimé ; puis de votre première déception, du premier conflit? En mettant vos souvenirs ensemble, vous constaterez que vous avez cherché le partenaire dont vous aviez besoin: nous nous sommes choisis, mais souvent de façon inconsciente.
Comment ce choix s’opère-t-il? Nous semblons avoir un filtre intérieur qui nous permet de discerner intuitivement si le vis-à-vis est celui/celle dont nous avons besoin. Deux principes de choix entrent en jeu: «Les opposés s’attirent» et «Ce qui se ressemble s’assemble». Le premier, celui de la complémentarité, exprime notre besoin de trouver dans l’autre ce qui nous manque. Quelqu’un d’intellectuel sera donc souvent attiré par une personne émotionnelle ; un chaotique par une ordonnée ; le taciturne par une communicative, etc.
Mais nous pressentons aussi que ces différences nécessiteront une adaptation constante et produiront un certain stress. Pour y remédier, nous cherchons donc aussi dans l’autre une base commune, constituée de valeurs semblables ou d’une même foi, d’un idéal comparable pour le couple et la famille, de projets et buts de vie similaires. Sur ces fondations communes, nous pouvons alors construire notre complémentarité.
Comme le récit de la création nous le démontre, le choix d’un partenaire complémentaire semble correspondre à la pensée de Dieu. Mais il existe une règle très simple de la thérapie des couples, qui stipule que, au fil des ans, le point de l’attraction deviendra le point du conflit. Faire de la complémentarité une chance pour notre couple est donc l’un des plus grands défis de la vie conjugale. Mais si nous nous souvenons que nous avons aspiré à être complétés et que nous avons choisi l’autre pour cette raison, nous apprendrons à voir nos différences de façon positive, à nous en réjouir et à en faire la richesse et le potentiel de notre
relation conjugale.
Article tiré du numéro Family, 3/2013
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: