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La famille, une intention!

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Christian Willi

«Exigez de vos enfants des efforts modestes et vous obtiendrez des réponses modestes. Proposez-leur des buts héroïques et leur engagement sera à la hauteur de ceux-ci. Nous n’obtiendrons jamais plus que ce que nous espérons vraiment pour nos enfants». Dan Brewster, artisan durant des années du programme pédagogique d’une ONG active dans le parrainage d’enfants, estime qu’élever des enfants nécessite une intention.
L’exemple de Lara Gut, championne du monde de ski alpin pour la saison 2015-2016, semble lui donner raison. A 24 ans, la Suissesse a cueilli l’une des plus belles récompenses qui soient pour une skieuse. A l’aise sur les skis «depuis toujours», elle a intégré l’équipe nationale à l’âge de quinze ans. Nul doute que Lara Gut avait du talent. Mais c’est son entourage, notamment familial, qui a identifié ses dons. Et ce sont les parents qui ont encouragé leur fille à les faire fructifier.
Développer une éducation intentionnelle ne signifie pas que tous nos enfants atteindront des sommets dans le sport, avec leur instrument de musique ou le loisir qu’ils affectionnent le plus. Dan Brewster rappelle à cet égard que notre Occident, pétri d’esprit de compétition, a perdu de vue la vertu. Cette dernière engage l’enfant, forge son caractère et lui permettra d’aborder la vie avec des outils de choix. Elle a autant si ce n’est plus de valeur que la performance.
Dans Nos enfants sont des merveilles (éd. Nil), Denis Marquet rappelait qu’élever un enfant à notre époque était un acte de résistance. «Voulez-vous vraiment éduquer votre enfant pour qu’il soit un bon consommateur ?», questionne-t-il en d’autres termes dans son ouvrage. A l’heure où les écrans font office de baby-sitters capables d’immobiliser les enfants les plus agités, il peut être tentant de leur confier aussi une part croissante de «l’éducation».
La vérité, c’est que l’éducation intentionnelle demeure la plus prometteuse. Alors certes, il ne s’agit pas de profiter des neuf mois de grossesse pour rédiger une sorte de business plan pour chacun de nos enfants, avec un planning de déploiement sur vingt ans. Devenir parent, c’est entrer en formation continue. Et fort heureusement, l’expérience acquise au fil des ans nous permet d’affiner nos intentions.
Puisque nous parlons d’intentions, ce qui est valable pour la vie de famille l’est tout autant pour le couple. Etre moteur du changement de sa vie à deux, voilà justement le sujet du dossier de ce numéro. N’y voyez pas une intention de notre part d’influencer votre vie de couple… quoi que ?  

Christian Willi, rédacteur en chef

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