Comment le guérir de ses allergies à l’effort?

Certains enfants et adolescents sont allergiques au mot >«effort», non pas littéralement comme un héros de bande dessinée bien connu, mais parce que ce mot rime souvent avec souffrance. «A l’ère du “tout, tout de suite”, de la vitesse et de la performance immédiate, l’effort n’est pas une valeur en vogue. Aujourd’hui, tout contribue à donner la sensation que la gloire s’acquiert à coup de baguette magique. Les enfants, gavés de télé, sont les premiers à adhérer à cette façon de vivre. L’amour de l’effort n’a rien de naturel», commentent deux spécialistes dans un article de Psychologies.
Une évolution qui va de pair avec la montée en puissance de l’individualisme : «Dans une société centrée non plus sur le collectif mais sur les besoins individuels, l’éducation vise à rendre l’enfant heureux, avec cette idée : plus il est “rempli” intérieurement, plus il sera fort pour faire face à la réalité de la vie. Or c’est à moitié vrai, ou plutôt à moitié faux», glisse André Burgdorfer, directeur de La Fontanelle, une institution spécialisée dans l’accompagnement de jeunes en difficulté. «Penser ainsi, c’est oublier l’autre partie de l’éducation, qui consiste à aider l’enfant à développer des aptitudes d’adaptation à la réalité. C’est un apprentissage, qui commence tout petit et qui implique des notions comme la frustration, la pose de limites et… l’effort». Alors André Burgdorfer partage son «cri du cœur» : «Nous devons retrouver un équilibre entre ces deux axes de l’éducation, l’affectif et le normatif.»
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