Ce livre qui m’a donné envie d’arrêter de râler
De tendance joviale, je ne me croyais pas râleuse mais ces derniers temps, je prends conscience que je le suis, surtout envers mes enfants et mon conjoint! Mon malaise dans la famille grandit quand je m’entends dire des phrases en l’air que personne n’écoute et que je constate que ces mots ne sont rien d’autres que des râleries! J’attrape donc un petit livre trouvé dans une boîte à livres: J’arrête de râler sur mes enfants (et mon conjoint): 21 jours pour changer de Christine Lewicki et Florence Leroy. J’y découvre beaucoup de bon sens dont j’aimerais vous partager quelques pépites ici.
Je râle comment, exactement?
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La première étape, c’est d’identifier ce qu’est une râlerie: je râle quand je me place en situation de victime et que je cherche un coupable. Je râle quand mon ton est plaintif. Je râle quand j’exagère et que j’utilise des mots comme «toujours» ou «jamais».
Deuxièmement, il s’agit de réaliser que je râle et identifier pourquoi. Pour ma part, c’est limpide: la fatigue et le sentiment d’impuissance me font râler. Et oui, je me couche trop tard et je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre de mes enfants, j’ai le sentiment que je parle dans le vide. Et effectivement, souvent ces paroles en l’air ne s’adressent à personne en particulier et viennent juste polluer l’espace sonore (déjà surchargé).
Les six étapes importantes
Mais alors pourquoi? Parce que je ne sais pas (plus) parler autrement. J’ai oublié les concepts de la communication non-violente qui construisent des ponts et j’utilise des mots qui ferment des portes. En râlant, je fais un pas en arrière alors qu’en respectant six étapes simples je pourrais faire six pas en avant! Quelles sont ces étapes? Je m’adresse à la personne directement. Je décris la situation sans exagérer ni accuser. Je parle en je. J’exprime mon émotion et mon besoin. Je formule une demande claire et finalement, je vérifie que mon interlocuteur accepte et on trouve un accord.
Le défi des 21 jours
Oui bon d’accord ce n’est pas si simple! Oui cela prend du temps et beaucoup d’énergie d’apprendre à automatiser ce genre de communication, mais c’est possible à force d’échecs et de répétitions, et de petites victoires qui nous encouragent! D’où le fameux défi des 21 jours! Car on arrive là au cœur du petit livre: pas de changement sans mise en pratique. L’objectif: 21 jours successifs sans râler! Si je râle au jour 18 et bien je retombe… à zéro!
Préparer de quoi célébrer
Les défis sont assez à la mode, ils ont le mérite de nous placer dans une attitude active et réflexive que j’apprécie, mais attention à la perte de motivation qui guette! Alors on apprend à célébrer et à mettre du champagne au froid comme le préconisent les auteurs dans la dernière partie très instructive sur les «21 trucs pour arrêter de râler».
Bon, moi j’y ai mis du champagne sans alcool et c’est une toute petite bouteille (mon frigo n’est pas américain)! Mais quand je la regarde (souvent, puisque j’ai beaucoup le nez dans mon frigo) elle me rappelle ma volonté de voir le positif et de me réjouir de chaque petit pas. La gratitude grandit en mon cœur pour les graines semées, celles qui commencent à germer et pour les feuilles qui poussent… tout doucement! Je comprends qu’elles ne grandiront que grâce aux racines que sont le respect, la bienveillance, la coopération et le plaisir! Alors j’ai dessiné sur mon mur créatif une grande fleur et je colle chaque jour sans râlerie une petite feuille: pour 21 jours et plus encore!
Quelques mots sur les auteures…
Christine Lewicky est coach, auteure et conférencière. Sa passion est d’aider les personnes ordinaires à prendre leur vie en main pour se créer une existence (extra)ordinaire et contribuer au monde de demain. Florence Leroy est conseillère conjugale et familiale.
Ces deux femmes sont sœurs et à elles deux ont sept enfants adolescents et jeunes adultes.
