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Quand je pète un câble contre mon enfant

Une maman exprime sa colère contre sa fille assise par terre
© Getty Images (Image d'illustration)
Il peut parfois sembler illégitime de se mettre en colère contre son enfant en bas âge. Toutefois, ce genre de sentiment en dit beaucoup sur nous-mêmes et nous apprend à tisser des liens importants.

La colère est-elle mauvaise conseillère? Les émotions comme la colère fournissent des informations importantes sur nos besoins et font partie intégrante de notre communication, s’exprimant par nos mimiques, nos gestes, nos paroles et nos actions. Tous ces «canaux» envoient des signaux à notre interlocuteur et révèlent ce qui se passe en nous. Et s’il n’y a pas de faux sentiments et qu’ils doivent être respectés, cela ne signifie pas qu’il faille agir directement en fonction d’eux.

Ressentir ses limites

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Lorsque la colère est liée à votre enfant, l’idéal est de prendre du recul, de respirer profondément et de passer un instant le relais à quelqu’un d’autre. Ensuite, il s’agit d’être transparent avec votre enfant en lui disant clairement que la situation vous a mis en colère. En effet, en utilisant des mots clairs, l’enfant peut apprendre à comprendre un sentiment et reçoit en même temps l’information que ce sentiment appartient à l’autre (car les enfants en bas âge n’apprennent que progressivement à séparer les autres d’eux-mêmes).

Ainsi, votre enfant apprend que la situation ne signifie pas qu’il a tort, comme cela arrive lorsqu’on le gronde, mais que vous, en tant que parent, êtes en train d’atteindre vos limites. Le non-respect fréquent de ces limites personnelles entraîne une accumulation de stress et de sentiments désagréables tels que la colère. En parler avec votre enfant vous permet donc de rester en forme sur le long terme.

Enfin, prenez le temps de comprendre ce qui s’est passé et d’en tirer des leçons. Etait-ce un sentiment de colère ou de frustration, de vexation ou d’indignation? Et ce sentiment en cache-t-il un autre tel que la tristesse, l’épuisement, la culpabilité ou la peur? Avez-vous vécu des expériences négatives qui peuvent exacerber ces sentiments dans ce type de situation? Il vaut la peine de se poser de telles questions afin que parents et enfants puissent apprendre progressivement les uns des autres.

Oser s’excuser

Vous avez encore haussé le ton avec votre enfant? Les excuses sont utiles afin de construire un lien solide dans lequel les erreurs et le pardon sont possibles et où l’on peut se trouver sur un pied d’égalité même après des différends.

Les parents d’enfants en phase d’autonomie (qui commence généralement vers l’âge de trois ans) sont particulièrement mis à l’épreuve en ce qui concerne la négociation des différents besoins. C’est difficile et c’est en même temps une merveilleuse occasion de leur montrer qu’on ne grandit pas sans erreurs.

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