Il y a quelques temps, alors que je reprenais mes enfants sur la gestion des écrans (oui oui, j’ai des pré-ados et ados), je me suis surprise à m’écouter parler. Je les sermonnais sur les risques pour leur cerveau, sur la nécessité d’aller jouer à l’extérieur et sur ma fatigue de faire la police pour qu’ils arrêtent la console. En soi, je n’avais pas vraiment tort, mais il y avait une forme d’automatisme dans mon discours. Je me suis alors demandé si je leur disais tout cela par conviction ou par habitude.*

En effet, on peut faire les choses parce qu’elles sont réellement importantes à nos yeux, mais aussi simplement par réflexe. Et la vie de maman est composée de beaucoup de répétitions et de principes que l’on souhaite inculquer, d’une envie de donner un cadre et d’éduquer nos enfants pour leur donner le meilleur. C’est une bonne chose, mais dans ces grandes habitudes de maman, je prends conscience que j’ai parfois besoin de prendre du recul et de me demander: «Est-ce que c’est vraiment important pour moi? Est-ce que cela vaut l’énergie que j’y consacre?»

J’ai quelquefois l’impression que j’en fais un peu plus que nécessaire, et que j’endosse un rôle de «boss». Je n’ai pourtant pas besoin de prendre systématiquement un ton sévère face aux écrans, de les assommer avec la pyramide alimentaire ou de m’agacer pour des slips qui traînent. Il y a bien d’autres sujets essentiels pour leur vie et qui méritent toute mon attention et mon intention.

Alors j’essaie de me connecter à mon cœur de maman et à mes convictions. Si je dois utiliser ma voix et mon influence dans leur vie, qu’ai-je envie qu’ils retiennent? Peut-être que c’est de mettre leur slip dans le bac à linge, et c’est très bien! Mais de temps à autre, je me pousse à repenser l’important dans toutes mes habitudes de maman et d’être aussi intentionnelle que possible pour leur apporter ce qui est le plus cher à mes yeux.