Pour que la première rentrée se passe au mieux, le rôle de l’adulte est de se montrer positif. Par exemple en transmettant à son enfant qu’«il est grand», qu’il va «découvrir plein de nouvelles choses» et que «l’amour de ses parents pour lui ne changera pas», surtout si un petit frère ou une petite sœur reste à la maison avec maman. «En général, si l’enfant sent que ses parents sont à l’aise avec le fait qu’il aille à l’école, il pourra se sentir à l’aise et s’en réjouir», constate Valérie Verdon. Si les parents sont stressés par cette nouvelle étape, l’enfant le sentira. Il est d’autant plus important de lui communiquer qu’ils ont confiance en ses capacités d’adaptation.

Une visite pour le rassurer
C’est bien connu, l’inconnu fait peur. Pour diminuer l’appréhension de la rentrée, il peut s’avérer utile d’aller visiter les locaux de l’école avec l’enfant. Si l’établissement scolaire ne propose pas de visite, les parents peuvent toutefois l’accompagner voir la nouvelle école, en faisant à pied le chemin qui sera le sien bientôt.

Encourager à l’autonomie
Tout ce que l’enfant aura acquis d’autonomie avant le Jour J lui permettra de se sentir à l’aise à l’école. Les parents peuvent l’encourager notamment à s’habiller et à mettre tout seul ses chaussures, que l’on choisira pratiques. Car à l’école, l’enseignant n’a toujours que deux mains: «L’enseignant peut aider un enfant à se préparer s’il a un problème, mais ne peut pas le faire avec tous», souligne Valérie Verdon.

Préparation à la motricité fine
Pour favoriser les futurs apprentissages, l’enfant peut aussi développer sa motricité fine en dessinant, collant, découpant ou faisant du modelage. L’enseignante propose également de lui lire des histoires, de faire des jeux de société avec lui et de l’amener à s’émerveiller des choses qui se passent autour de lui dans la nature.

Favoriser la transition maison-école
Que préparer pour le premier jour? Valérie Verdon suggère un petit sac à dos avec les pantoufles au nom de l’enfant, un goûter et le doudou de l’enfant, s’il en a un, afin de favoriser la transition maison-école.
Selon l’école ou le système scolaire du pays, la liste du matériel nécessaire parviendra aux parents avant la rentrée, ou le jour même. En général, les parents reçoivent aussi un formulaire à remplir avec les informations essentielles concernant l’enfant. Toutefois, il est essentiel de communiquer au maître ou à la maîtresse les allergies, maladies ou handicaps de l’enfant.

Anticiper le moment de la séparation
Il est important de préparer l’enfant à la séparation, en verbalisant ce qui va arriver. Valérie Verdon suggère d’expliciter à l’enfant qui va l’accompagner à l’école et comment va se passer la séparation: «Je te ferai un gros câlin, un bisou et quand ce sera l’heure et qu’il y aura la sonnerie, je partirai». De même, il importe d’expliquer à l’avance qui viendra le chercher à l’école quand il sortira.
Valérie Verdon met toutefois en garde contre une réalité très répandue: «L’enfant va peut-être essayer de prolonger le moment des adieux, mais n’oublions pas que plus ce moment dure, plus la séparation sera difficile.»

C’est possible, promis!
Si l’enfant ne veut pas aller ou rester à l’école, essayez de comprendre ses raisons en lui posant des questions et en l’encourageant à exprimer son ressenti. Foi de maîtresse, tous les enfants apprennent à gérer la séparation!
Et dans tous les cas, les enseignants sont toujours à la disposition des parents pour répondre à leurs interrogations ou inquiétudes.

Sandrine Roulet

Magazine Family

Article tiré du numéro Family, 3/2012

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