Aide-soignant par amour
«Je me suis mis à tous les soins comme un aide-soignant», raconte-t-il, tout en déplorant que les proches-aidants ne bénéficient pas d’une véritable formation médicale. Le matin, il y a bien une professionnelle qui vient lever Berty, l’aider à faire sa toilette et à s’habiller. Elle revient aussi le soir. Une physiothérapeute vient aussi aider Berty à se mouvoir et à s’exercer à marcher. Mais le reste du temps, Gilbert gère les repas, la lessive, les courses et le stock de médicaments. Il emmène aussi son épouse chez le médecin et parfois en petites vacances… C’est aussi grâce à ses efforts que Berty a réappris à parler et à compter : Gilbert a dessiné sur un carnet des objets de la vie courante et il les lui fait reconnaître. Si la mémoire a long terme de Berty est revenue, sa mémoire immédiate est encore un peu défaillante.
Comment Gilbert vit-il cette situation? «Le fait de la voir bien me suffit! Et puis, je ne tiens pas à ce que d’autres personnes viennent s’en occuper, car je suis celui qui la connaît le mieux. Je sais qu’il ne faut pas toucher sa jambe droite, etc». Si on lui demande où il tire ses ressources, Gilbert assure qu’il reçoit des forces secrètes. Est-il en train de parler de sa foi en Dieu? On n’en saura pas plus…
Sandrine ROULET
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Article tiré du numéro Family, 2/2012
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