Le pont hollandais
Il nous arrive de lancer à l’autre: «Je t’aiderais bien un peu plus si toi, de ton côté, tu me montrais un peu plus de reconnaissance». En disant cela, je mets la faute sur l’autre et je fais dépendre mes actes des siens. En réalité, je suis responsable personnellement et garde la liberté d’agir. Mon conjoint n’a en effet aucune possibilité d’interférer dans mon comportement personnel. Ce n’est pas l’autre qui m’empêche d’agir dans l’amour, mais je cherche un prétexte, je suis vexé ou agacé, ou je lui fais la leçon au lieu de rester dans l’amour. Ce petit schéma représente notre relation conjugale.
Chaque conjoint contribue pour sa part à la relation. Il est le maître de ses réactions et responsable personnellement de celles-ci. Il peut lever sa moitié de pont lorsqu’il se retire dans un conflit et la rabattre lorsqu’il est prêt de nouveau à rencontrer l’autre dans l’amour.
Dans une bonne relation conjugale, les moitiés se rejoignent sans se chevaucher. Dans les moments relationnels de qualité, nous nous rencontrons au milieu. Mais nous ne pouvons pas vivre constamment au milieu du pont ; quand nous sommes occupés et restons en contact intérieurement avec l’autre, notre relation restera néanmoins établie.
Etes-vous d’accord de commencer à vivre votre relation conjugale consciemment selon ce petit schéma? D’accord d’apprendre à entrer dans votre liberté et à assumer votre responsabilité plus pleinement dans tout ce que vous êtes? D’accord d’apprendre à reconnaître: «Je commence à être en colère» au lieu de «Tu me rends furieux»? Pouvez-vous en faire un projet de couple, dont nous reparlerons dans le prochain numéro?
Publicité
Article tiré du numéro Family, 4/2013
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: