Reconnaissance aux mères
«Alors, contribuable 2. Voilà ! Situation professionnelle ? Qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre… Salariée ? Non. Indépendante ? Parfois, certainement ! Apprentie ? En tant que maman, on l’est toujours et on le sera jusqu’au bout. J’ai bien l’impression que c’est la case “sans activité” que je dois cocher…»
Sans activité ! C’est la seule rubrique humoristique que j’ai rencontrée en remplissant ma déclaration d’impôts ! Sans activité… Je repense aux journées de ma femme de 6h du matin à 23h le soir.
Sans activité… Il m’est arrivé de remplacer ma femme à la maison lorsqu’elle a dû s’absenter quelques jours pour un voyage. Je peux vous dire que j’étais content de la voir rentrer pour retourner me reposer au travail, si j’ose dire. Sans activité ? Hahaha…
Cela fait seize ans que ma femme est sans activité. Ceux qui la connaissent rient certainement autant que moi. C’est un choix que nous avons fait ensemble, c’est un désir qu’elle a toujours eu de pouvoir être disponible et présente pour nos enfants. Je lui en suis infiniment reconnaissant.
Sans activité… Ma femme n’est pas une femme d’intérieur. Elle fait beaucoup de choses que je ne vais pas vous énumérer. Elle n’est de loin pas sans activité !
Il suffit que nous l’évoquions pour que l’on nous accuse de vouloir renvoyer les femmes au fourneau, d’être coincés dans une vision stéréotypée et sexiste de la famille. Difficile, dans un tel climat, de percevoir le rôle de mère comme une tâche valorisante, difficile de recevoir des marques de reconnaissance et un encouragement.
Dans notre ère moderne, où l’homo economicus (et la famo aussi) est appelé à trouver son salut et son épanouissement dans sa carrière, j’aimerais remercier ces mères sans activité de leur investissement pour l’avenir de notre nation. Et de rappeler peut-être qu’économie vient du grec oikonomos, «qui administre une maison».
Article tiré du numéro Family, 1/2014
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