L’été passe (trop) vite…
03.07 : J’ai oublié d’acheter le pique-nique pour la course d’école d’Oscar. Pas grave, on passera vite au magasin avant d’aller à la gare. Je récupère Jade après ses joutes sportives à 16h. On enchaîne avec les cérémonies festives de fin d’année de son frère. Vivement les vacances, j’ai besoin de repos !
17.07 : Je ferai une nuit blanche s’il faut, mais on doit absolument partir à l’aube pour éviter les bouchons. Je lance une machine, je vais chercher Jade au passeport-vacances, je dépose Oscar à son activité, je rentre à la maison étendre mon linge et je vais rechercher Oscar. Après il faut qu’on aille à la piscine : il fait trop chaud. Vivement la Bretagne, on va se reposer !
31.07 : On a de la chance qu’il ait fait beau les trois premiers jours ! Je ne sais plus où les emmener, j’ai épuisé toutes les activités d’intérieur. Jade dit qu’elle hait la Bretagne et ce pauvre Oscar a eu son angine à streptocoques juste quand il faisait beau.
06.08 : Le chef d’Eric était furax à cause des deux jours de retard. Ce n’est pas notre faute si le nouvel alternateur a mis deux jours pour arriver dans ce trou perdu ! Il faut encore que je fasse des lessives pour Jade qui part en camp samedi, et comme la pluie nous a suivis, ça ne va jamais sécher. Les enfants restent dedans à s’ennuyer. Tous leurs copains sont en vacances. Vivement notre séjour en amoureux à Rome, je vais décompresser !
13.08 : Rome, ce sera pour l’année prochaine. Ma belle-mère est malade et je n’ai personne d’autre pour garder les enfants. L’agence n’a pas voulu nous rembourser. Forcément, quand on annule le matin même ! Il fait beau, mais j’ai pas envie d’aller à la piscine. Je les ai plantés devant la télé pour qu’ils me fichent la paix. Jade rentre de son camp samedi, et le ballet des lessives recommencera. Je n’en peux plus !
24.08 : Ce matin, dans la cour d’école, il y avait des enfants heureux de se retrouver enfin, et des mères hagardes qui se regardaient avec un grand sourire de soulagement. De retour à la maison, j’ai poussé un cri libérateur : «Enfin un peu de repos !»
Myriam Demierre est comédienne, auteur des one-woman-shows «L’école des mères» et «O temps des mères»
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Article tiré du numéro Family, 3/2014
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