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Nous sommes tous de bons conseillers

© Alliance Presse
Découvrez l'édito de l'édition août-octobre 2014.
Sandrine Roulet

Je finissais ma scolarité obligatoire. Comme je ne savais pas ce que je voulais faire de mon avenir, mes parents envisageaient de m’inscrire dans une école de commerce, histoire d’avoir rapidement un diplôme. Il faut dire que je venais de
redoubler une année.
C’est alors que mon prof de latin m’a interpellée, un jour après son cours : «J’ai cru comprendre que tu vas te diriger vers le commercial. Mais tu as plutôt des compétences littéraires. Je te verrais mieux dans cette voie». C’est vrai que je me débrouillais plutôt bien en français, en vraie fan de bouquins. Le latin m’avait bien plu. Les chiffres, la logique, c’était autre chose…
A ce moment précis, l’avis de ce prof bien avisé a été déterminant. Pourtant, ce n’est pas vers lui que je serais spontanément allée chercher un conseil : son air constamment déprimé et son manque d’assurance lui donnaient peu de crédit aux yeux des élèves. Aujourd’hui, si je le croisais, je le remercierais et lui dirais qu’il ne s’est pas trompé. J’ai poursuivi ma scolarité dans la voie littéraire, avec le sentiment d’être à ma place. L’écrit, même après un détour par le social, c’est toujours ce qui me passionne.
Dimitri avait quinze ans lorsque son futur beau-frère, de cinq ans son aîné, lui suggéra de faire une école d’ingénieur. Il avait été épaté par la capacité de l’ado à transformer une voiture télécommandée en bateau télécommandé. De lui-même, Dimitri ne se sentait pas à la hauteur pour suivre cette voie. Mais cette suggestion l’a encouragé à se lancer. Aujourd’hui, il s’épanouit dans son travail d’ingénieur.
Avons-nous conscience qu’en tant que parents, grands-parents, parrains-marraines et même amis de la famille, nos conseils peuvent avoir un retentissement sur l’avenir de nos jeunes ? Il ne s’agit pas d’imposer nos rêves pour leur vie, mais de discerner leurs intérêts, leurs dons, au-delà des résultats scolaires, et de les aider à réaliser leurs rêves, même s’ils sont encore enfouis dans leur cœur.

Sandrine Roulet, rédactrice

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