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Je suis devenu papa

Découvrez l'édito de cette édition.
Jérémie Cavin

A mon réveil, ce matin-là, j’étais loin de m’imaginer que le soir même je serais… papa! Bon, évidemment, les neuf mois précédents laissaient bien présager la chose! Mais pour un homme, assister à un accouchement et devenir père est un événement auquel on ne peut pas vraiment se préparer. Les «cours de préparation à la naissance» en ont certes donné un petit avant-goût: pour la première fois, je me suis frotté à des termes et concepts tels que «péridurale», «dilatation», «épisiotomie» ou score d’Apgar». Et des amis m’ont aussi averti, pleins de bonnes intentions, que l’accouchement est un moment unique (et douloureux), qui marque aussi le début d’une aventure épuisante: «Tu verras, en tant que papa, tu n’as plus un moment pour toi. Il faudra laisser tomber les matchs de Ligue des Champions et le cinéma.»
Mais en ce fameux 9 décembre 2014, j’ai commencé à comprendre une vérité capitale: chaque accouchement est différent, chaque enfant est unique et chaque parent a ses propres défis. L’accouchement, tout d’abord. Quand nous avons raconté que «le travail» avait duré à peine quatre heures, tout le monde nous a enviés: «Ouah, c’est rapide!». Mais moi je me disais: «Si tu savais comme ma femme a souffert, tu arrêterais de faire le malin». Au passage, je tiens à dire que mon respect pour mon épouse a atteint des sommets ce soir-là: quelle volonté épatante!
Et puis le moment T: d’une seconde à l’autre, j’ai endossé un nouveau costume, celui de papa. Quelle émotion indescriptible! Dès la première seconde, nous avons été envahis d’un amour inconditionnel pour ce petit être. Nathan est unique. Il ne ressemble à personne d’autre (à part à ses parents, même si là encore les avis divergent pour savoir s’il a les yeux de papa ou de maman). Il pleure et sourit d’une manière qui lui est propre. Et les «trucs» qui marchent pour les autres bébés ne font pas tous mouche avec lui! Les conseils et les «C’est bizarre, Luca, lui, s’endort quand on lui fait écouter Johnny Hallyday» sont bien sûr utiles à des parents aussi largués que nous, mais nous savons également que nous devons faire nos expériences. J’ai cherché dans le placenta après l’accouchement, mais je n’ai trouvé aucun mode d’emploi! La mission principale qui m’incombe maintenant - et qui, elle, est commune à tous les pères - est à la fois enthousiasmante et effrayante: être un père qui tient la route. Dans ce sens, le dossier de cette édition pose des bases solides et rappelle l’importance de la présence du père, même dans notre société. Je devrai parfois renoncer à une soirée foot pour mon fils! D’ailleurs, Nathan est né en même temps que l’alléchante affiche Liverpool-Bâle. A se demander s’il l’a fait exprès!

Jérémie Cavin, rédacteur

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