Comment une aussi triste expression que «le devoir conjugal» peut-elle évoquer l’incroyable feu d’artifice des corps qui s’unissent pour décrocher les étoiles?
L’immense spectre du vocabulaire touchant à la sexualité montre l’étendue de nos perceptions intellectuelles, émotionnelles et physiques de la dimension sexuelle du couple.
Par soumission à la discipline voulue par la société, pendant de longs siècles, les femmes ont accepté toutes les relations sexuelles selon la volonté de leur partenaire. A cause d’une fréquence ou d’une façon de faire qui ne leur convenait pas, elles en ont parfois perdu le goût…
Parce qu’une relation obligatoire ne peut pas être une relation plaisante, cette conception dévoyée du «devoir conjugal» a blessé des générations de femmes dans leur corps et leur âme. Et ce, sans même parler de cas dramatiques de violence. Mais simplement par manque de respect, de poésie, de jeu, de liberté, de romantisme.
Aujourd’hui après les cinquante ans de la proclamation de la liberté sexuelle, on pourrait croire qu’un des aspects positifs de cette révolution controversée est d’avoir débarrassé les femmes d’une vision négative de la vie sexuelle. C’est sans doute le cas pour la grande majorité, mais pas pour toutes. Un relent inconscient demeure, qui apporte aujourd’hui encore son lot de blocages.