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Ils sont heureux et ils le disent

© Dr
Les couples heureux existent! Nous en avons rencontré trois, qui ont à cœur de partager leur bonheur et d’en expliquer les raisons.

Un amour qui se multiplie
Aline et Vincent se réjouissent de la naissance de leur premier enfant, Raphaël. «C’est un bonheur de partager des moments à deux, à trois, et aussi avec ceux qu’on aime!», s’exclame Aline. Son mari surenchérit: «La naissance de notre fils a changé à jamais notre existence». Ils ont bien l’intention de l’ouvrir ensemble au monde, de lui donner les moyens de faire face aux difficultés et l’envie de vivre en relation avec son entourage. De lui partager leur bonheur, en d’autres termes. L’arrivée de Raphaël permet aussi au couple d’apprendre «à accepter nos propres défauts avec plus d’indulgence. Nous sommes poussés comme parents à développer nos qualités, pour le bien de Raphaël».
Le bonheur d’Aline et Vincent ne date pas d’hier. Depuis longtemps, ils épaulent leurs amis à partir de leur expérience personnelle et conjointe. Ils aiment échanger, prier, découvrir leurs goûts communs, jusqu’au plaisir d’un temps partagé à la cuisine ou pour une soirée gourmande. Ils ont beaucoup reçu en fréquentant la communauté de Taizé, en participant à des soirées de louange, en suivant des conférences online ou en participant à des cafés théologiques, pour en apprendre plus sur leur foi et d’autres religions.
La recette du bonheur tient aussi à leur partage des tâches quotidiennes… et des discussions à deux. «Cela nous fait du bien de nous confier les problèmes que nous pouvons rencontrer à l’extérieur ou entre nous», assure Aline. «Quand je suis atteinte par un deuil ou une épreuve, je peux compter sur le soutien inconditionnel de Vincent. Lui, durant sa longue période de difficultés professionnelles, a pu compter sur moi». Vincent confirme que leur mariage leur permet «d’avancer ensemble, de rêver et de concrétiser des projets, tels que des voyages comme celui de nos noces, vraiment super! Et puis le bébé nous occupe bien. Fruit de notre amour, il nous appelle à être présents chaque jour pour lui». Aline et Vincent espèrent bien agrandir leur petite famille, pour que leur amour se multiplie.

Nourrir l’espérance d’un avenir vivant
Aimer et être heureux est aussi un choix. Ce choix, Juliette et Alban l’ont fait déjà quand ils se sont mariés, il y a douze ans. «Très tôt, nous avons rêvé de devenir deux papi-mamie se tenant la main sur un banc public. L’amour comme territoire à investir de façon dynamique, au long cours, donne sens à la vie!», souligne Juliette. Son époux est d’accord: «Chaque jour je me sens invité à aimer Juliette, c’est-à-dire à croire que notre amour est possible dans le temps. J’ai compris que nous nous aimons “comme nous pouvons”. Parfois notre capacité à investir le couple est diminuée, car cela tempête en nous. Mais la qualité de notre amour n’est pas remise en cause.»
Juliette en a la démonstration actuellement: alors qu’elle traverse un burn-out professionnel, elle apprécie l’écoute d’Alban. Lequel ajoute que «les aléas de la vie proposent des opportunités pour revisiter ce qui fait sens. Par exemple, Juliette prend du recul, réfléchit à une reconversion. C’est aussi une chance pour notre couple de dessiner un sentier ensemble, en cohérence, en responsabilité, au temps voulu». Juliette admet qu’elle sort maintenant du «mode projet», pour vivre davantage dans l’être. «J’ai envie de cultiver mon goût de prendre soin de la personne». Elle a pris conscience qu’elle et Alban sont concrètement acteurs de leur vie. En ces temps particuliers, leur bonheur vient aussi de leurs enfants: «J’aime regarder nos trois garçons être frères, créer, inventer», glisse Juliette. «Là, on n’est ni omniprésent ni omnipotent; on reçoit… Il serait dommage de se focaliser uniquement sur leurs disputes ou leurs exigences.»
Juliette et Alban sont aussi impliqués dans le mouvement Fondacio et dans une paroisse réformée: «Nous transmettons quelque chose de la lumière que nous avons reçue. Quel bonheur quand nous voyons des couples, des jeunes, en tirer profit! C’est notre façon de répondre à l’appel à nous engager pour rendre ce monde meilleur». Voir la vie circuler, avec du bon et beau, aussi avec du difficile, accepter le réel et le possible en soi, en l’autre et être reliés par de vrais moments d’amour: autant de points d’appui pour Juliette et Alban. C’est le secret à leurs yeux pour nourrir, sans passivité, l’espérance d’un avenir vivant et neuf.

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Sur le chemin surprenant de la vie
Hélène et Olivier. détendus et chaleureux, sont heureux dans leur nouvelle maison: «Notre relation et notre vie de couple profitent de ce changement de domicile, un peu plus loin dans la même rue, si bénéfique pour tous», confie Hélène. Cela fait bientôt sept ans qu’Hélène et Olivier se connaissent, et ils sont heureux «d’avoir pu relever peu à peu différents défis qui se sont révélés assez lourds. Nos familles, amis ou connaissances nous reflètent cette belle sérénité, même si certains ont eu un peu de mal avec notre parcours». Ce parcours, c’est celui d’un couple recomposé. A la base, «devenir un couple “recomposé” n’entrait ni dans nos projets ni dans nos valeurs respectives! Mais la vie nous attend parfois sur des chemins surprenants, dont le sens se révèle et se construit au pas-à-pas», raconte Olivier. «La nullité en mariage, qui m’a été accordée récemment, importe pour moi, elle me libère. Le séisme du divorce est terrible; et nous avons vécu tous deux le bouleversement de nos repères familiaux.»
Mais depuis qu’ils cheminent ensemble, Hélène et Olivier constatent que la confiance dans l’amour l’un de l’autre grandit encore. «A 48 ans, je suis sorti d’une sensation d’enfermement, je me sens heureux de vivre», s’émeut Olivier. «Nous avons la volonté et le désir d’être en chemin, chacun à sa place et notre couple “en place” – moi à la vaisselle et lui à la contrebasse», rigole Hélène.
«Plaisanterie mise à part, j’ai élevé seule mes enfants pendant huit ans suite au décès accidentel de mon mari. Ma relation avec Olivier, sa place comme référent masculin et son appui dans ma tâche de maman sont pour moi une vraie richesse». Grâce à ceux qui les ont accompagnés, ils goûtent vraiment «la sève de leurs différences». Ensemble, ils veulent aussi être ouverts à la souffrance des autres et aider d’autres personnes sur le chemin de l’existence, éventuellement pour Olivier par le biais de l’écriture, et continuer à faire de leur maison un lieu d’accueil et de rencontre.

Sylvie Barth

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