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Se préparer à la vie de couple en quatre questions

© Istockphoto
Avant de s’engager sérieusement avec son partenaire, ces quatre questions ciblées peuvent se révéler nécessaires à une vision claire de la relation.
Charlotte Moulin
  1. Nos valeurs sont-elles accordées?
    Encore plus que les habitudes de vie, ce sont les valeurs des futurs conjoints qui ont besoin de s’accorder. La communication à ce sujet, avant de vivre à deux, est importante. Yvon Dallaire, psychologue canadien et auteur de Qui sont ces couples heureux? (éd. Le livre de Poche), parle d’une «compatibilité spirituelle». Nous avons chacun des perspectives éthiques et morales, et il faut connaître celles de l’autre. Par ailleurs, chacun vient avec sa culture et ses valeurs familiales. «Si mon conjoint n’y adhère pas, je peux être troublée voire me sentir rejetée», souligne Béatrice Mikolajczak, conseillère conjugale et membre du Centre de liaison des équipes de recherche sur l’amour et la famille (CLER), à Antibes. «Les valeurs non partagées peuvent être vécues comme des déceptions très fortes à l’avenir», appuie-t-elle.
  2. Quelles sont mes motivations?
    Certaines motivations peuvent être nocives. «La recherche d’un changement, d’un intense tournant dans sa vie, cela ne suffit pas comme base pour se mettre en couple», indique un autre conseiller du CLER. «Attention aussi à ne pas courir à l’échec parce que l’on se sent mal», ajoute-t-il. En effet, le futur conjoint ne compensera pas les manques affectifs. Et l’un ne doit pas être le thérapeute de l’autre, car ce n’est pas dans le couple que l’on peut combler ses blessures.
    Cette attente sera forcément déçue. Béatrice Mikolajczak ajoute que le véritable choix d’un partenaire est personnel. «Si l’on est dirigé uniquement par nos sentiments, ou par la pression des autres, ce n’est pas un vrai choix», précise-t-elle. «Les sentiments fluctuent dans la vie de couple. Sa stabilité a donc besoin d’une décision d’engagement ferme qui prendra le relais dans les périodes de trouble et de doute.»
  3. Que me dit mon instinct?
    Dans certains cas, il faut aussi faire confiance à son instinct. Le ressenti intime est primordial. Le sentiment amoureux bien sûr, mais pas seulement. On peut par exemple ressentir chez l’autre une certaine forme de violence, une volonté de contrôle ou encore une grande détresse qu’on ne pourra pas forcément gérer. Autant d’exemples qui devraient nous alerter.
  4. Sommes-nous Prêts à construire vraiment?
    Selon Béatrice Mikolajczak, il est utile de savoir qu’une phase de désidéalisation voire de déception viendra forcément. Loin d’être un mauvais signe, «c’est là que commence la vraie construction de la vie amoureuse», souligne la conseillère, «en acceptant l’autre tel qu’il est et pas comme je voudrais qu’il soit». En fait, «les débuts ne sont pas forcément les moments les plus faciles dans la vie de couple», poursuit-elle. C’est une période de renoncement à l’autre tel que nous le rêvons, et d’accueil à ce qu’il est réellement. Pour autant, cela ne remet pas en cause l’amour que l’on se porte. «Il faut vouloir ne pas se décourager dans les temps difficiles», souligne Béatrice Mikolajczak. «Les crises permettent d’apprendre à se connaître soi-même et son partenaire. C’est aussi une occasion de développement personnel. On va apprendre la bienveillance, la patience et l’humilité», conclut-elle.
Magazine Family

Article tiré du numéro Family 1/22 Février – Avril 2022

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