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La solitude: une opportunité?

© Istockphoto
Entre mecs soit dit.
Joël Jeuch

En fonction des situations, la solitude peut être difficile à gérer ou, au contraire, appréciée. Je souhaite partager l’idée que ces moments solitaires, qu’ils soient subis ou choisis, permettront, in fine, de révéler le meilleur de notre personnalité.

Un mal nécessaire

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Je pense tout d’abord au jeune homme en quête d’identité. En proie avec plusieurs choix de vie, le voici déboussolé face à sa destinée. Dans le train-train quotidien, il oscille entre ennui et événements palpitants. Quelles sont les personnes qui l’inspirent et veut-il réellement leur ressembler? Est-ce que ces gens-là l’aiment vraiment pour ce qu’il est? Si non, invitons-le à se tourner vers son père, son frère, ou un ami valeureux prêt à l’écouter, l’encourager, le conseiller.

Il y a aussi le vide après une rupture affective ou la perte d’un être cher. Les émotions nous poussent à questionner nos motivations les plus viscérales. Tristesse, désespoir, colère sont autant de maux à évacuer; car s’ils s’installent, leurs effets seront délétères. Extérioriser sa peine, la haine, peut être salvateur. Rappelons-nous que le deuil est un processus, un chemin qui explore les voies intérieures. Parfois, une aide externe est utile pour avancer, voire reconstruire l’estime de soi qui a été meurtrie. Dans tous les cas, il n’y a aucune honte à se faire accompagner.

Parlons enfin de nos journées à cent à l’heure; la pression qu’on nous inflige et celle que l’on se met. Etudes, travail, famille, société: toujours une place à tenir et son rôle à jouer. A tel point que le stress nous étouffe et nous fait perdre le sens des priorités. Il nous faut apprendre à dire stop! Marquer l’arrêt. Respirer. Observer ce qui nous entoure… prendre conscience, réaliser. Au besoin, s’isoler dans sa «grotte» et méditer, faire le tri avant de s’engager de manière équilibrée.

En passant par tous ces états d’âme, j’ai souffert et progressé. A la recherche de modèles à imiter, il m’est arrivé d’être déçu ou insatisfait. Au cœur des épreuves, j’ai appris à exprimer mon malaise, puis à le laisser filer. Accepter de ralentir la cadence et réfléchir à mon existence. Calmer l’agitation extérieure pour retrouver ce qui me fait vibrer. Lire, écrire, marcher en forêt, m’asseoir, prier: voilà ce qui contribue à me ressourcer.

La météo de nos sentiments ne coïncide pas forcément avec les saisons de l’année. Entre le printemps et l’été, profitons de la vitalité ambiante pour rebondir, évoluer. Aménageons du temps pour plonger au plus profond de notre être, prendre appui et remonter.

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