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Mon petit grain de sel

Noémie Suter
© DR
Ah le sel, comme je l’apprécie! Sur les cacahuètes, jusqu’à m’en lécher les doigts, sur mes lèvres quand j’ai le bonheur de nager dans la mer et… sur les frites, mon péché mignon! Mais ce matin, le sel vient de mon propre corps. Mes larmes en sont chargées et outre les yeux rouges, elles me laissent un goût salé lorsqu’elles atteignent ma bouche… je m’en passerais bien de ce sel-là! Frustrations, incompréhensions, dépression, séparation, deuil: les degrés sont divers mais nous touchent tous à un moment donné.
Noémie Suter

Ah le sel, comme je l’apprécie! Sur les cacahuètes, jusqu’à m’en lécher les doigts, sur mes lèvres quand j’ai le bonheur de nager dans la mer et… sur les frites, mon péché mignon! Mais ce matin, le sel vient de mon propre corps. Mes larmes en sont chargées et outre les yeux rouges, elles me laissent un goût salé lorsqu’elles atteignent ma bouche… je m’en passerais bien de ce sel-là! Frustrations, incompréhensions, dépression, séparation, deuil: les degrés sont divers mais nous touchent tous à un moment donné.

Nous préférerions nous en passer, mais nous n’avons souvent pas vraiment le choix: il fait partie de la vie. Et – comme le diraient les frères Dupondt de Tintin – je dirais même plus: il en faut! Oubliez le sel dans votre pain fait maison et vous comprendrez que minime en quantité, il fait toute la différence! Cela me fait penser à cette affirmation de Graham Greene: «La meilleure odeur est celle du pain, le meilleur goût, celui du sel, le meilleur amour, celui des enfants.»

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Alors mon «sel», je veux non seulement apprendre à l’accepter mais aussi à goûter les saveurs qu’il révèle dans ma vie. Vulnérabilité, solidarité, patience, foi… car je suis une femme qui ne compte plus que sur ses propres forces, mais qui essaie de suivre un homme qui a dit: «Soyez le sel de la terre.» Un Dieu incarné qui a connu le goût du sel et qui me comprend.

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