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Retour à la case solo: apprendre le bonheur en étant seul

© Tom Allport / Unsplash
Tout le monde n’est pas solitaire dans l’âme. En cas de perte du conjoint après un décès, une séparation ou un divorce, la solitude peut peser sérieusement sur le moral. Nombreux sont ceux qui affirment qu’ils ne sont plus invités par leurs proches et lorsqu’il y a des enfants, il n’est pas aisé de gérer sa petite famille et de sociabiliser.
Christian Willi

Une des réactions au sentiment de solitude est de s’inscrire sur un site de rencontres. La réalité, comme l’affirme Nicole, c’est qu’«on passe beaucoup de temps derrière son écran, on espère, on s’engage… mais qu’à défaut d’une rencontre positive, on se sent toujours aussi seul(e)».

Découvrir la solitude

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Et si, en fin de compte, cette étape de vie n’était pas une occasion d’apprivoiser la solitude? Yvan, divorcé depuis plus de dix ans, affirme qu’il aime être seul. «J’ai désormais du temps pour les activités qui m’intéressent. Et j’ai pris conscience que ce temps passé “avec moi-même” était bienfaisant.» Clément, son ami de toujours, confesse avoir eu de la peine à entendre qu’Yvan se satisfasse de cette solitude. En effet, ce quinquagénaire dont la femme est partie avec un autre homme est plutôt un animal social, qui se nourrit des relations et aime rencontrer du monde. Et pourtant, l’exemple d’Yvan l’a incité à déserter les sites de rencontres, à prier pour que Dieu prenne soin de lui en temps voulu.

Clément a donc consacré plus de temps aux loisirs qui l’intéressaient et y prend plaisir. Il s’est par ailleurs engagé dans deux comités associatifs. Même s’il prend souvent l’initiative d’inviter des amis, il ne déprime presque plus lorsqu’il se retrouve seul un soir de week-end. «Au début du retour à la case solo, cela m’angoissait. Mais aujourd’hui, j’ouvre un livre, je me fais un bon petit plat ou je regarde un film.» Il se demande même si ce temps de solitude ne serait pas l’occasion de se lancer dans la rédaction d’un livre…

Les vacances, pas simple

La première fois qu’il est parti seul pour quelques jours de vacances, Clément n’était pas très à l’aise. «Je n’avais jamais été seul dans un restaurant, par exemple, et l’idée de marcher seul en montagne me stressait un peu.» Mais en regardant autour de lui, il s’est aperçu qu’il n’était pas le seul dans cette situation. «C’est clairement une question d’habitude. Au début, on se sent observé, jugé… avant de s’y habituer. Et parfois même d’avoir des échanges avec des personnes qui voyagent seuls aussi.»

Certes, il arrive encore à Clément d’avoir un coup de mou, en particulier lorsqu’il a l’impression d’être celui qui invite plus qu’il n’est invité. Il raconte que dans ces moments, il lui arrive d’exprimer à Dieu son besoin et de lui dire «que ce serait formidable si un ou des amis pouvaient l’inviter. «J’ai à plusieurs reprises fait l’expérience d’avoir été invité après une telle prière.» Il a aussi pu dire à un ou deux amis que parfois, la solitude n’était pas si évidente. Et ces derniers lui ont signifié qu’il pouvait les appeler ou passer chez eux lorsque cela se produit. Que ce soit Nicole, Yvan ou Clément, tous trois considèrent qu’ils se connaissent désormais mieux eux-mêmes. Et que la solitude, une fois apprivoisée, est justement l’occasion de trouver une nouvelle sérénité.

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