Christophe s’est retrouvé seul, le 25 décembre, il y a deux ans de cela. Divorcé, il avait organisé une fête pour une partie de ses enfants. Mais en fin d’après-midi du 25 décembre, son ex-femme lui a demandé de pouvoir récupérer les enfants en fin de journée, pour une raison imprévue mais compréhensible. Du coup, le quadra s’est retrouvé seul chez lui… à se demander ce qu’il allait faire de cette soirée. C’était la première fois que cela lui arrivait.

En voyant depuis sa fenêtre la lumière chez une voisine, une retraitée qui vit seule, il s’est dit qu’il devrait aller sonner à sa porte et lui apporter quelques friandises et lui souhaiter un «Joyeux Noël». «J’ai longuement hésité. J’ai prié pour savoir quoi faire.» Mais Christophe n’a pas osé aller jusqu’à sa porte. Il l’a finalement appelée autour de 19h30-20h. «Je lui expliqué mon changement de programme et l’ai invitée pour un thé, si elle n’avait rien de prévu ce soir-là.»

La voisine a refusé cette invitation parce que, a-t-elle dit, elle était encore sous le choc de ce qu’elle avait vécu durant l’après-midi: «Elle m’a alors raconté avoir été abordée par un jeune homme qui voulait se jeter sous le train. Et qu’elle a tout fait pour lui éviter cette mort. Fort heureusement avec succès.» Voilà pourquoi cette voisine n’est pas venue en personne chez Christophe: «Nous avons longuement échangé au téléphone de ce qui lui était arrivé. Je pense qu’elle était reconnaissante d’avoir pu parler de ce qu’il lui était arrivé. Et j’ai pu lui dire qu’elle avait merveilleusement incarné le message de Noël, en donnant du temps pour sauver une vie.» Pour Christophe, être seul à Noël, cela a été l’occasion de se tourner vers une autre personne seule et de découvrir une autre façon de vivre Noël.