Série «A l’école des parents»: Dans la p’tite tête de… Lucie qui a peur la nuit

Lucie, 4 ans, se réveille en larmes. Sa chambre, plongée dans l’obscurité, lui semble pleine de monstres. Sa mère la prend dans ses bras, allume une petite veilleuse et lui murmure: «Ce n’est que ton imagination. Tu es en sécurité.» Peu à peu, Lucie se calme.
Pourquoi cette scène est-elle essentielle pour son développement émotionnel? Dès la naissance, l’amygdale – le centre des émotions – est mature et déclenche des réactions de peur, de joie ou de tristesse. En revanche, le cortex, responsable du raisonnement et du contrôle, met des années à se développer. Un enfant ne peut donc pas gérer seul ses émotions intenses. Il a besoin d’un adulte pour l’aider à les nommer et à les apaiser.
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Si cette régulation est absente, les émotions négatives peuvent s’ancrer durablement. L’amygdale, qui stocke les souvenirs émotionnels, n’oublie pas. Une peur non rassurée peut devenir une anxiété chronique. A l’inverse, des expériences positives répétées renforcent les connexions neuronales du bien-être.
La bonne nouvelle? Le cerveau est plastique! Si Lucie apprend dès maintenant que l’obscurité n’est pas dangereuse, son cerveau intégrera progressivement cette réalité, et elle pourra affronter ses peurs plus sereinement. Alors, face aux tempêtes émotionnelles de nos enfants, soyons leur phare.