Ecole des parents: Peur de l’échec

Paul, 14 ans, serre son stylo, le regard vide. Il est persuadé qu’il va rater son contrôle de maths. De toute façon, il est «nul», ses parents le lui répètent souvent. Résultat: il panique, il perd ses moyens… et il rate son contrôle. Encore une fois.
Ce qu’il ignore, c’est que son stress a biaisé son cerveau avant même qu’il ne commence.
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Les neurosciences montrent que chaque expérience stressante mal vécue renforce un circuit du stress dans notre cerveau. Une mauvaise note, une moquerie, une remarque dévalorisante… et l’amygdale enregistre l’échec comme une menace à éviter. Résultat: l’anticipation négative prend le dessus, rendant l’échec plus probable. Un véritable cercle vicieux.
Mais ce mécanisme peut être inversé. Des recherches prouvent que verbaliser ses émotions réduit l’activité de l’amygdale. Par exemple, si Paul pouvait dire: «Je suis stressé, j’ai peur d’échouer», son cerveau activerait les zones du raisonnement, diminuant son anxiété.
Les adultes peuvent aider en reformulant: «Tu es inquiet pour ton contrôle, non?» L’adolescent prend alors conscience de son état et peut progressivement sortir de ce schéma auto-destructeur. Nommer ses émotions, c’est déjà les apprivoiser. Un premier pas vers la réussite.