Dis-moi quelle série tu regardes, je te dirai quel amoureux tu es!
Quel rôle joue-là l’accès aux séries?
De «Friends» à «Gossip Girl» en passant par «How I Met Your Mother», beaux mariages et histoires de couples se multiplient. Dans le genre thrillers, femmes fatales et autres bimbos aguichent des héros ou des loosers improbables.
Or une bascule s’opère vers les années 2000. Foin des virilités dominatrices, du mariage rangé avec bébés en ligne de mire, dans un milieu de classes moyennes ou supérieures blanches. Arrivent des vedettes racisées et cultivées voire précarisées qui ne font pas de la figuration. Les identités et orientations sexuelles se diversifient. Si Callie et Arizona de «Game of Thrones» convolent en belles robes blanches, «Scandal» met en valeur la quête d’une femme de couleur et de caractère.
Mais, la caricature guette aussi suite au «tic» de scénarios choquants pour vendre. Pour quel impact? Pour 27% des personnes, selon le Hollywood Reporter, les séries gay-friendly leur rendraient l’homosexualité plus sympathique; pour 6% c’est l’inverse.
Les séries comme «Scenes From A Marriage» montrent aussi les ravages de l’instabilité amoureuse chez les grands et les petits. L’univers fantasy, lui, valorise plus l’amour chevaleresque. Mais, le désir d’enfant, souvent discret, sera-t-il biffé un jour, avec le souci du devenir de la planète?
Les acquis de la psycho-sociologie confirment les bons effets d’une stabilité amoureuse qui respectent l’intégrité de tous, mais là-dessus les différends sont inévitables. Pour qu’ils soient porteurs de croissance, il faut apprendre à les traiter! Si la famille, un minimum soudée, encadre l’accès aux écrans et discute des images vues, une juste distance peut s’ensuivre, ni naïve ni méprisante.
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