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Help, son opposition m’épuise!

© Alliance Presse
« Non, non, non!». L’opposition d’un petit a de quoi épuiser plus d’un parent! Comment réagir et garder le cap? Réponses avec Anne-Marie Sendon, éducatrice de la petite enfance et directrice d’une crèche.
Sandrine Roulet

Pourquoi, à l’âge de deux à quatre ans, l’enfant passe-t-il par une phase d’opposition?
L’opposition fait partie du développement normal de l’enfant. C’est une preuve qu’il grandit bien, une sorte de petite adolescence, qui correspond à la découverte de sa propre identité. Il apprend à faire ses choix et découvre les conséquences de ses actes. Pour se construire, il a besoin de savoir ce qui est permis ou interdit. L’enfant ne va pas seulement tester les limites à la maison, mais aussi en dehors du cadre familial. Il peut aussi arriver qu’il entre dans cette logique s’il a une crainte non exprimée ou qu’il ressent du stress, par exemple à l’approche d’un déménagement. Pour lui, tester les limites est l’une des seules façons de se faire comprendre.
Cette phase peut-elle durer plus longtemps si l’enfant n’a pas bien intégré les limites ou si elles n’étaient pas claires pour lui?
Oui, elle peut même être de plus en plus forte si l’adulte ne pose pas les limites, car l’enfant se sent alors désécurisé. Prenons une image: vous sentez-vous en sécurité sur un balcon sans grillage ni barrière? Non, parce que rien ne vous retient de tomber. Pour l’enfant, c’est pareil. Si le parent ne se fait pas respecter et ne fixe pas de limites, l’opposition peut durer éternellement. Et l’enfant ne se respectera pas lui-même, car il s’identifie au modèle qu’il a sous les yeux.

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