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Infertilité, entre espoir et déception, le témoignage d’un couple

Une femme pleure dans les bras de son mari dans le lit, il lui fait un bisous sur la tête
© Getty Images (Image d'illustration)
Ils se sont mariés en sachant qu’ils allaient au-devant de difficultés à avoir une famille. Procréation médicalement assistée, espoirs et deuils… et la foi dans tout ça?
Nadia Léchot

Depuis sa tendre enfance, Naomi rêve de fonder une famille avec la conviction intime quʼelle aura un enfant. Elle ignore alors le parcours du combattant qui lʼattend sur le chemin de la maternité.

Lorsquʼelle rencontre son futur mari, il lui fait part de probables difficultés à procréer, consécutives à un traitement médical. Confiante dans les promesses de Dieu, elle lʼépouse sans se soucier de cette éventualité.

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Crise de foi

Rapidement après leur mariage, le jeune couple décide de fonder une famille, mais lʼenfant désiré ne vient pas. La déception est cruelle. Naomi confie: «Je pense que cʼest à ce moment que jʼai eu ma plus grande crise de foi. Je ne comprenais pas pourquoi Dieu, qui est tout-puissant, pouvait retenir ses miracles et ne pas faire grâce à un couple qui veut marcher dans la foi et fonder une famille qui lʼhonore.»

Malgré la peine, Naomi et son mari sʼaccrochent à la promesse dʼenfanter. «Cette promesse était si réelle dans mon cœur quʼelle mʼa permis de tenir ferme dans la foi et la confiance en Dieu.»

L’aide de la médecine

Le couple, plein dʼespoir, recourt à la procréation assistée jusquʼau jour où le médecin déclare ne plus pouvoir rien faire pour eux. «Nous avons poursuivi les tentatives de procréation à un échelon plus élevé, tout en y mettant un cadre restrictif qui nous paraissait cohérent avec nos convictions éthiques. Pour moi, il nʼy avait pas de négociation possible.» Malgré lʼincompréhension et lʼinsistance des médecins, le couple renonce à maximiser ses chances en prenant le risque de ne pas donner la vie jusquʼau bout.

Un beau jour, ils apprennent quʼils attendent des jumeaux et cette nouvelle les remplit de joie. Pourtant, le cœur de lʼun des bébés cesse de battre. Et la vie du second est en danger. Entre deuil et espérance, la grossesse se poursuit. Leur famille et leur Eglise sont à leurs côtés. «Après bien des périples, notre petite princesse est née. Depuis quatre ans, sa vie est un témoignage de la toute-puissance de Dieu.»

Continuer ou arrêter?

Naomi et son mari souhaitent un deuxième enfant. Là encore, ils font face à des difficultés, plusieurs fausses couches et passent par des «montagnes russes émotionnelles». La conviction que ces enfants qui nʼauront jamais vu le jour ont été recueillis auprès de Dieu les aide à traverser cette longue épreuve. Un jour, la question se pose toutefois de continuer ou de sʼarrêter. «Chaque couple, dit-elle, va se fixer ses propres limites pour déterminer quand poursuivre ou renoncer.»

La procréation médicalement assistée est très contraignante pour la femme, les traitements lourds et douloureux, les deuils éprouvants. Le père se sent parfois impuissant car la quasi totalité des traitements et interventions chirurgicales incombent à la femme. Naomi rappelle combien il est essentiel dʼêtre à lʼécoute de Dieu et de sʼaccorder dans le couple.

Aboutissement

Finalement, le couple se donne une dernière chance. Cʼest un succès. Elle porte un enfant que la famille sʼapprête à accueillir avec un sentiment profond de reconnaissance.

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