Mon aînée est entrée à l’école primaire cette année. Si les premières semaines ont été encourageantes, l’enthousiasme initial a fini par céder la place à la désillusion. En effet, ma fille a tout à coup compris qu’elle devra aller à l’école à la même heure, tous les jours. En même temps, j’avais moi-même du mal à confier mon enfant à des professeurs à qui je ne parlais presque jamais. J’ai alors demandé à Stefanie López, thérapeute familiale, de m’aider à vivre cette transition. Lors de l’entretien, elle m’a donné cinq conseils.

1. Accompagner vers l’autonomie

L’école est une étape importante de l’autonomie de l’enfant: gestion des horaires, préparation du cartable… Il est important d’avoir confiance en l’enfant et de savoir qu’il peut y arriver seul. C’est aussi le moment de cerner son mode de fonctionnement: certains enfants aiment faire leurs devoirs directement après l’école, d’autres ont besoin d’une pause; certains se réveillent seuls, d’autres ont besoin d’aide. Si on en fait trop pour son enfant, il n’aura aucune raison de devenir autonome.

2. Accepter les émotions

Le passage de la maternelle (école enfantine) à l’école primaire est fort en émotions. Certains enfants ne peuvent pas gérer la pression de devoir être performants. D’autres ne s’entendent pas avec l’enseignante, certains ont du mal à rester assis longtemps. Stefanie López conseille d’accepter les sentiments de l’enfant: qu’il s’agisse d’excitation, de surmenage, de peur, tous les états d’âme de l’enfant sont valides. Il est utile d’accepter les émotions de l’enfant, de l’écouter et de compatir.

3. Ne pas mettre de pression

Certains parents craignent que leur enfant perde pied dès le début sans comprendre que le plus important, c’est avant tout qu’il s’y sente bien. Les enfants grandissent avec une grande envie d’apprendre: il ne faut pas qu’ils la perdent à cause de la pression. Ainsi, ils restent non seulement en bonne santé psychique, mais peuvent aussi mieux apprendre. Il est également important de prendre conscience de sa propre attitude en tant que parent. Eviter de comparer, de vouloir qu’ils soient les premiers à tout prix… il est important qu’ils comprennent que leur valeur et leur bonheur ne sont pas liés à leurs résultats.

4. Les laisser se faire des amis

Votre enfant a besoin d’amis, mais ce n’est pas facile pour tous les enfants. En cas d’échec, l’enfant appréciera d’être écouté et compris par ses parents. On peut aussi lui conseiller de ne pas se contenter d’attendre quelqu’un, mais de faire le premier pas.

5. Laisser du temps pour se défouler

A la maternelle, les enfants sont beaucoup en mouvement tandis qu’à l’école, ils doivent rester assis. Ce changement est difficile pour certains, qui ne savent plus quoi faire de leur énergie (qui se décharge alors souvent en classe). Stefanie López nous rappelle que le mouvement est bon pour le corps et l’esprit, mais améliore aussi les résultats scolaires. Chaque fois que c’est possible, il est bon de donner l’occasion à votre enfant de se défouler.

Cet article est une version traduite et adaptée de la version allemande de Family du 22 novembre 2022.