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Essayez de faire plaisir à vos enfants

Retrouvez la chronique de Myriam Demierre

Il est capital que les parents se mettent d’accord sur certains éléments essentiels: la religion, la politique au sujet de l’heure du coucher, de la télévision ou de la consommation de coca… Nous, nous sommes une famille anti-foot. C’est comme ça, et nos enfants n’ont qu’à faire avec! A force de faire la sourde oreille à leurs quelques allusions, nous avons réussi à éviter le pire: devoir nous lever à l’aube tous les samedis matins, pour nous rendre au bout du monde faire le pied de grue le long d’un stade de foot sous une pluie battante, à hurler des conseils à notre rejeton, des invectives à l’arbitre et des insultes aux parents (ennemis) des enfants (ennemis) de l’équipe adverse. Ressembler à des chiens mouillés peut-être, mais à des pitbulls, non merci!
Cet été-là, on m’a proposé le travail de mes rêves… très loin de la maison. Les aînés peuvent plus ou moins s’auto-gérer, mais comment allais-je bien pouvoir occuper Oscar, dix ans, pendant toutes ses vacances? J’ai jonglé entre les camps, les placements chez les grand-parents et toutes sortes de stages. Restait un trou, durant lequel était justement proposé, tout près de chez nous, un stage de foot!
J’ai alors pensé: «Si cela peut permettre à mon fils de se défouler et d’assouvir une frustration due à notre extrémisme anti-foot, voilà qui sera parfait!». Mais Oscar m’a répondu: «Je veux pas m’inscrire». Essayez de faire plaisir à vos enfants. «Pourquoi pas? Cela te ferait du bien. Et puis ce serait sympa!». Mon fils de me lancer: «Aucun de mes copains ne s’est inscrit!». Eh oui, mon fils ne peut rien faire sans ses sacro-saints copains!. «Par contre, tous mes copains font le foot le mardi.»
Voilà qu’Oscar avait soudainement envie de voir sa mère se transformer en pitbull (mouillé) tous les samedis! Face à cette menace, il s’agissait d’abattre la bonne carte: «Je suis d’accord de réfléchir au foot si, de ton côté, tu t’inscris au stage. Je ne tiens pas à ce que tu t’engages dans une activité qui ne te plaît pas vraiment». Oscar a ricané face à ma bêtise d’adulte: «Le foot, ça me plaît, maman, puisque j’en fais tous les jours avec mes copains. Mais ok, je veux bien».
Oscar et moi, nous nous sommes serré la main, pour sceller notre pacte. A la fin de la semaine, j’ai posé la question d’usage:
– Alors, c’était bien?
– Mouais…
– Quoi? Tu ne veux plus faire du foot?
– Non! Moi, ce que j’aime, c’est le foot avec mes copains. Ces entraînements, c’est casse-pied!

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