«J’ai eu le sentiment d’avoir été fauché ce 17 juillet 2012. D’une activité très abondante, je me suis retrouvé inactif, relié à des tubes». Olivier, 56 ans, est alors directeur d’une structure accueillant des personnes handicapées. Particulièrement pâle et fatigué depuis plusieurs mois, il réalise des examens qui révèlent une pleurésie massive dans l’un de ses poumons. Opéré en urgence, il apprend qu’il est atteint d’un lymphome. Une forme de cancer rare qui nécessite des soins lourds et urgents.
Hospitalisé durant cinq semaines, Olivier reste «debout». Inquiet et angoissé les premiers temps, il est peu à peu porté par une paix divine. Sur le chemin d’une opération, ses yeux s’attardent un jour sur une inscription en latin: Ego sum resurrectio et vita (Moi, je suis la résurrection et la vie). Olivier sait que sa vie est bien l’objet d’un plan d’amour de Dieu. «Il n’y a pas de hasard. J’assimilais l’anesthésie à une possible mort, mais Dieu s’est servi de cette phrase pour me faire jouir de la certitude du retour à la vie». Bien qu’apaisé, l’annoncer à son épouse est plus difficile: «Mais elle l’a accepté. Ce n’était pas de la fatalité. Nous nous sommes plutôt demandés quel message Dieu voulait nous transmettre.»