Dans un couple, il arrive très fréquemment qu’à la suite de conflits à répétition, l’un des deux (rarement les deux en même temps) en vienne à songer au divorce. Sa colère et sa patience ont dépassé les limites du supportable: «Je n’en peux plus!». La tentation est alors forte de fuir. Il n’est pas rare que je reçoive des personnes confrontées à un tel questionnement: «Pourquoi continuer ensemble?». Cette question est d’autant plus fréquente que le divorce se banalise.
La réponse est cependant variable selon la situation. Parfois, le sentiment que l’on n’en peut plus ressemble à un coup de tête suite à une dispute grave de trop. Le risque est alors de réagir sous l’effet de la colère, qui est mauvaise conseillère. La situation est différente quand la souffrance est due à des divergences de vision sur la vie à venir. Exemple: l’un est passionné de voyage, l’autre de musique, et aucun n’arrive à satisfaire les attentes de l’autre, si bien que chacun doit vivre sa passion de son côté. Une amertume va s’installer progressivement.
De l’envie de divorcer à la décision, il n’y a qu’un pas que bon nombre de personnes franchissent rapidement. Il est d’ailleurs d’usage de dire que lorsqu’une personne a pris cette décision, il est rare qu’elle change d’avis. Le rôle du professionnel sera d’aider ce couple à ne pas casser la relation, les bons souvenirs, surtout si des enfants sont en jeu.