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Vive le ski!

La chronique de Myriam Demierre, comédienne, auteure des one-woman-shows «L’école des mères» et «O temps des mères»

Les vacances de ski, c’est sacré: nous sommes plein d’amis dans la même station, à nous retrouver sur les pistes, et toute la famille a chacun son appartement dans la même résidence, comme les Bronzés! Le premier matin des vacances, j’ai décidé de dormir: je méritais du repos après des préparatifs épuisants!
A 8h30, coup de sonnette. Je me dirige en mode zombie vers la porte. Je découvre un personnage emmitouflé dans lequel je crois reconnaître ma sœur: «Comblèdebent balade. Vobi doude la duit. Ecole de ski dans ude debie-heure. Du beux les embeder?» «Les» étant mes neveux. Je marmonne un oui poli et, ma sœur repartie, j’essaie d’extraire le zombie qui est en moi, saute dans mon jeans, pousse quelques soupirs martyrs, interrompus par un nouveau coup de sonnette. «Maman nous a dit de descendre maintenant, comme ça on sera à l’heure.»
Arrivés au local à skis, face au tas de mikado gisant devant moi: «Bon, c’est lesquels, vos skis?» On fouille un peu. On ne trouve rien. Et soudain: «En fait, je crois que maman les a laissés dans la voiture.» Bon, il faut que je remonte chez ma sœur. «Pendant ce temps, enfilez vos chaussures. Vous êtes prêts quand j’arrive!» Je monte chercher les clés. Redescends. M’escrime avec la serrure (gelée) du coffre. Sors les skis. M’escrime encore avec la serrure pour fermer le coffre. Arrive dans le local. Ils semblent prêts. Sauf le plus jeune, en chaussettes. Ben alors? «J’arrive pas à enfiler mes chaussures.» Elles sont neuves? «Non, c’est celles que mon frère mettait l’année passée.»
Alors on a poussé, poussé, poussé… Au moment où j’envisageais la solution «sœurs de Cendrillon (couper un orteil)», victoire, c’est entré! Et à ce moment-là, il me dit: «Myriam, j’ai besoin d’aller aux toilettes.» Il est interdit de circuler en chaussures de skis dans la résidence, mais là, c’était la dernière chose qui m’intéressait: «Mais on va être en retard! Bon. Vas-y, j’emmène déjà tes frères et je reviens te chercher.» J’en amène deux, je reviens, je ramène le troisième. Je remplis la paperasse.Enfin rentrée, je me glisse avec délice dans mon lit, espérant me rendormir. Mon portable sonne: «Madame, vous pouvez venir rechercher votre neveu? Il vient de vomir.»

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Le quotidien étant doté de son lot de difficultés, Florence Servan-Schreiber, psychologue et conférencière, et Hélène Bonhomme, auteure et influenceuse, nous partagent quelques conseils pour retrouver de la joie en famille.

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