En 2020, sauvons (l’esprit de) Noël!
L’appel à l’effort collectif pour «sauver Noël» est plutôt exceptionnel, preuve que cette fête a toujours du sens. Comment l’avez-vous reçu?
Je remarque combien il est important de cultiver l’esprit de Noël. Nous venons de vivre un temps où les familles ont parfois été isolées, séparées par le confinement, en particulier nos anciens. Cela a été la prise de conscience pour beaucoup de resserrer les liens avec ceux que nous aimons. Noël reste la fête de famille par excellence.
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Dans leur appel, il est en effet question du soin à l’autre et d’économie utile, des préoccupations chères à votre engagement auprès de familles modestes…
Ce Noël 2020 sera différent à bien des égards. Nous apprenons en ce moment en Alsace la suppression de beaucoup de marchés de Noël en raison de la crise sanitaire. L’aspect mercantile à outrance que nous avons fait de cette fête ces dernières années s’efface au profit du retour aux vraies valeurs de Noël, celles de la solidarité, du partage et de la convivialité. C’est ainsi que nous devons vivre Noël.
Comment participer à la joie des préparatifs de fin d’année alors que les familles affrontent la séparation, la maladie et l’absence de proches?
Dans le temps de Noël, il y a un moment important du calendrier : celui de l’Avent. Ce sont les quatre dimanches précédant Noël. Nous pourrions vivre ce temps comme un temps fort. Allumons une bougie chaque dimanche en lui donnant un thème: le pardon, la foi, la joie, la paix. Mettons ensuite ce thème en pratique dans les jours de la semaine en surprenant nos proches par une carte d’encouragement, un coup de téléphone à ceux qui sont loin de nous, des petits cadeaux surprises, sans oublier l’opportunité d’engager un geste de solidarité. Le jour de Noël, allumons une cinquième et plus grande bougie, celle de l’espérance.
Comment cultiver cette espérance au quotidien en ces derniers mois d’hiver et début d’année incertains?
Un des versets de la nativité est: «N’ayez pas peur.» Bien sûr, nous vivons au milieu de cette actualité anxiogène et chiffres catastrophiques. Mais nous pouvons nous saisir de la joie fondée sur la foi, sur les promesses de la Bible et de la nativité. Après tout, le vrai sens de Noël n’est-il pas celui de la lumière au milieu de la nuit, de l’inattendu de Dieu là où l’on ne l’attend plus ou ne l’espérons plus?
Pour finir, à la formule «sauvons Noël», que préférez-vous?
Vivons Noël ensemble. Illuminons nos cœurs, nos relations et nos échanges par un esprit d’amour de partage, de pardon et de paix.
