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Parrainer des enfants: un projet familial

© Istock
Après le décès soudain de son mari, Nicolle et ses trois ados se mettent à parrainer des enfants de différents pays à travers l’association du SEL. Une façon de transmettre de l’espérance, et d’en recevoir par la même occasion. Témoignage.

icolle parraine des enfants de différents pays à travers le SEL, une association protestante de solidarité internationale. Son engagement a commencé il y a douze ans, au décès de son mari. «Ce fut un choc terrible, un tsunami pour les enfants. Cela nous a laissés dans un grand questionnement.» Les enfants n’avaient que douze, treize et quinze ans. Nicolle décide alors de parrainer Ebisa, un enfant éthiopien de six ans à l’époque. Il en a dix-huit actuellement. Un engagement important pour cette maman alors que sa famille avançait dans l’inconnu face aux besoins réels de sécurité matérielle et éducative. «Je ne souhaitais pas que mes enfants vivent dans la peur du lendemain. Grâce au parrainage, les enfants ont pu voir que Dieu agissait non seulement en faveur de nos besoins mais aussi en faveur de ceux d’autres enfants.»
Ils apprennent ainsi à connaître Ebisa ainsi que sa famille et s’engagent à le soutenir jusqu’à la fin de ses études. Pour cette mère de famille, la démarche est globale: «On s’intéresse aussi à la famille derrière l’enfant. Nous allions consulter l’encyclopédie pour comprendre les conditions de vie d’Ebisa et sa famille.»

VINGT ENFANTS SOUTENUS
Au fil des années, le nombre de filleuls soutenus s’agrandit et lorsque les photos et les lettres des enfants arrivent, c’est ensemble que la famille les découvre. «Pour ces filleuls, le fait d’exister pour quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, c’est vraiment une image de Dieu le Père. Ils peuvent se dire qu’ils existent pour quelqu’un et qu’ils sont importants au point qu’une personne se soucie de leurs besoins», assure Nicolle. Puis à chaque étape franchie par ses propres enfants, comme un examen par exemple, elle exprime sa reconnaissance par un nouveau parrainage avec le SEL. «Ce n’était pas gagné de les accompagner et de leur apporter une stabilité émotionnelle et intellectuelle. Alors à chaque victoire, j’ai voulu offrir une chance à d’autres enfants», explique-t-elle. «Il n’y a pas que les miens qui comptent.»
La famille aura soutenu vingt enfants au cours de ces douze dernières années. «Des petites filles sans avenir éducatif sérieux aux enfants privés brutalement de parrains pour diverses raisons», raconte-t-elle. Ils venaient d’Ethiopie, du Nicaragua, du Burkina Faso, de Tanzanie, de Thaïlande, des Philippines, du Mexique. Grâce à Nicolle et sa famille, ils retrouvent espoir et espérance par le biais du soutien avec le SEL.

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LES ENFANTS SE DÉCENTRENT D’EUX-MÊMES
«Dans une situation de deuil, on a tendance à se replier sur soi. Cette démarche nous a empêchés de regarder à notre propre souffrance en sachant que d’autres enfants la connaissaient ailleurs dans le monde. Ce n’est pas parce qu’on a perdu son papa que le monde s’écroule. Ça a été très thérapeutique.» Nicolle se dit toujours dans une stratégie d’élargissement du cœur et d’intentions. «Je conseillerais aux gens d’y réfléchir parce que nous vivons dans un monde très égoïste. En prenant du temps pour des filleuls, le cœur de nos propres enfants s’élargit et ils se décentrent d’eux- mêmes. Aujourd’hui mes enfants sont adultes et ils ont eux- mêmes commencé à parrainer dès leur premier salaire!»

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