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À la maison, bas les masques

Nicole Deheuvels
La chronique Nicole Deheuvels est conseillère conjugale et familiale et auteure. Elle dirige le service Solos/Duos de la fondation La Cause.

Premier plaisir en arrivant chez soi: enlever le masque! En tissu ou en papier, jetable ou lavable, ce petit accessoire fait maintenant partie de notre vie sociale. L’incontournable élément de notre sac à main ou poche de manteau. Il marque la différence entre la sphère privée, intime et le monde extérieur.

A la maison, bas les masques! Au sens propre comme au figuré. On attend du lieu de vie familial une possibilité d’authenticité et de franchise. Etre soi-même et profiter d’une détente sans contraintes ni faux-semblants. Et pourtant, il arrive qu’au sein du couple aussi, on se cache derrière des masques. Le masque de la mauvaise humeur, du silence ou de l’impassibilité alors que l’être intérieur est habité par des peurs et des souffrances.

Masque de Monsieur Ronchon ou de Monsieur je-sais-tout; celui de Madame je-peux-tout-faire ou de Madame Insatisfaite, ces personnages de façade tiennent l’autre à distance.

A l’inverse, oser livrer ses sentiments profonds pour nourrir une relation en vérité permet de consolider le lien entre époux. L’intimité du couple est un lieu particulièrement adapté pour reconnaître et accueillir mutuellement nos vulnérabilités. En quittant leurs masques, les époux peuvent ouvrir ensemble un espace protégé où leurs fragilités sont entendues avec bienveillance. Et par ce soutien réciproque en cœur à cœur, ils repartent vers leur mission paradoxalement plus solides, car en cohérence intérieure. L’humain n’est pas fait pour se cacher éternellement derrière un masque.

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