Après l’Eglise catholique, le CNEF a reconnu à son tour en juin dernier que les abus sexuels existaient aussi en son sein. Ils sont cachés voire tabous au sein des familles jusque dans certains cercles ecclésiaux.
Afin d’équiper et d’accompagner les pasteurs, laïcs et responsables d’Eglises, un livret de quarante-cinq pages vient de paraître: un guide de bonnes pratiques pour lutter contre les abus sexuels sur la base d’une déontologie pastorale au service des plus vulnérables dans les Eglises et œuvres évangéliques. «Il va de soi que les personnes qui sont les plus exposées au risque d’abus sont (…) celles qui auront le moins de possibilité de se défendre ou d’être défendues. Elles sont comme les “petits” de l’Evangile, en situation de fragilité, ceux dont parlait Jésus (Mat. 18, 6-7). Ces “petits” peuvent être des enfants, ainsi que d’autres personnes influençables», précise le livret.

Le CNEF rappelle que ces abus sexuels déshonorent le témoignage rendu à Dieu. Une charte d’engagement est jointe à l’ouvrage et renvoie au devoir d’exemplarité. Une affichette sera mise en place dans les Eglises et œuvres évangéliques pour affirmer qu’«ici on est attentif, on agit et on informe». Une cellule d’écoute et de suivi complétera le dispositif pour que les victimes et leurs familles bénéficient de ressources d’écoute et de soins en ligne.