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Une adoption a surpris sa vie de célibataire

Hélène, quarante-sept ans, habite Compiègne, près de Paris et exerce le métier de professeure d’économie et gestion. Célibataire et sans enfant, un projet d’adoption s’est un jour invité dans sa vie de façon inattendue.
Maryline Richard

Hélène a toujours particulièrement apprécié développer une relation unique et particulière avec les enfants. Très investie auprès de ses lycéens et engagée dans le scoutisme, son désir s’est même intensifié au fil des années au point de décider de prendre contact avec l’association France Parrainage, en 2012. Celle-ci propose d’apporter des repères et des liens affectifs à des enfants orphelins ou issus de familles monoparentales en difficulté.

Offrir un foyer et un repère stable

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Pour Hélène, devenir marraine était une belle façon de combler les désirs de son cœur tout en prenant soin d’un enfant. En 2012, elle entreprend des démarches et multiplie des entretiens psychologiques durant trois mois, jusqu’à ce jour particulier, où les services de l’association lui présentent une petite fille de huit ans, prénommée Cécilia. Son histoire bouleversante est celle d’une survivante de violences subies au sein de sa famille biologique. Elle a été placée en foyer d’accueil dès l’âge de quatre ans. Malgré ce début de vie difficile, Cécilia est prête à ouvrir son cœur. «Elle rêvait d’une famille avec plein d’enfants, d’une grande maison et d’un chien», raconte Hélène.
Le cadre de vie que lui offre sa marraine est bien différent de ce qu’elle imaginait mais le courant passe naturellement dès la première rencontre: «Cécilia se comportait avec moi comme si on se connaissait depuis longtemps. Elle était collée à moi», poursuit Hélène. La petite fille se sent vite en confiance et pose tout un tas de questions jusqu’à se lancer à la découverte de tous les placards de la maison afin d’appréhender petit à petit, son nouvel environnement.

Adoptée à l’âge de quatorze ans

Hélène se réjouit de voir cette enfant si curieuse et ouverte à la relation. Elle l’accueille un week-end sur deux et durant les vacances scolaires. Une profonde relation se tisse entre Hélène et Cécilia, qui déborde d’amour. Peu à peu, elle prend sa place au sein de la famille d’Hélène et de son entourage. Sa marraine est attachante et rassurante. Elle lui apporte de nouveaux repères, l’aide à rattraper son retard scolaire et à déposer les armes: celles qui autrefois lui servaient à s’imposer brutalement pour se protéger et exister au sein d’un foyer.
Parfois, certaines craintes resurgissent encore mais très vite, la petite fille émet le souhait «de rester ici pour toute la vie». C’est une évidence et l’adoption devient la suite logique de cette nouvelle famille en devenir. Hélène et Cécilia affrontent un parcours semé d’obstacles avec le risque permanent de séparation. Finalement, les démarches aboutissent, l’association avouera elle-même interpréter cette adoption comme un «signe». 
C’est en 2019 que Cécilia, âgée de seize ans aujourd’hui, devient officiellement sa fille adoptive. Aujourd’hui le désir d’Hélène est toujours celui d’offrir des repères stables et des liens affectifs à des enfants et surtout des adolescents livrés à eux-mêmes: «Nous avons tous un rôle à jouer», conclut-elle, le sourire aux lèvres.

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