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Quand le parent solo ose demander de l’aide

© Istockphoto
Au cœur d’un conflit sans fin avec son enfant ou son adolescent, un parent seul peut se sentir démuni. L’intervention d’une tierce personne s’avère bien souvent bénéfique.

«Je n’en peux plus! Il ne m’obéit plus, elle me ment, elle me harcèle de demandes, il s’isole, elle me manque de respect, il fume en cachette»: les raisons de s’inquiéter, d’être désemparé et de parfois se décourager sont multiples, surtout lorsqu’on est seul parent à faire face au comportement de son ou de ses enfants.

Discerner les raisons derrière un conflit

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Trouver un havre tranquille et être accueilli dans son vécu tel qu’il est pour pouvoir parler en toute liberté et exprimer les émotions qui débordent sans être jugé peut être vital pour le parent solo. Ainsi, il retrouvera un certain calme et surtout sa capacité de penser et de prendre du recul! Ce havre peut être un proche ou un professionnel de la famille (conseiller conjugal et familial, thérapeute familial, psychologue, etc.).
Les raisons d’une détérioration des relations entre parent et enfant peuvent être multiples et il est important d’essayer d’y voir un peu plus clair avec l’aide d’une tierce personne qui pourra élargir le regard. Souvent, ce n’est pas une seule raison, mais tout un éventail de raisons qui se conjuguent pour envenimer la situation: d’un côté, fragilité du parent après une séparation, déception amoureuse, situation professionnelle difficile ou problème de santé. De l’autre côté, fragilité de l’enfant, conflit de loyauté entre ses deux parents, difficulté dans sa fratrie ou à l’école. Il est important de pouvoir démêler quelque peu l’écheveau pour pouvoir ensuite remettre chaque difficulté à sa juste place.

Créer un espace sécurisant

L’aide peut consister aussi à explorer les ressources du parent seul: sur quels autres adultes de son entourage peut-il s’appuyer pour entourer l’enfant d’une alliance affective et éducative (enseignant, animateur, entraîneur sportif, parrain, marraine, voisin, famille élargie)? Parfois, il est nécessaire aussi de revoir les conditions de vie de l’enfant entre ses deux parents, si celles-ci ne sont plus adaptées à la situation. Si les relations restent tendues avec l’autre parent, le recours à un médiateur familial peut être précieux pour trouver un nouvel arrangement.

Dès l’âge de sept ou huit ans, il est possible d’associer l’enfant à la rencontre avec un professionnel, en organisant à un moment donné, un ou plusieurs entretiens avec le parent et le professionnel pour créer un espace sécurisant où l’enfant ose exprimer des ressentis qu’il ne peut pas exprimer dans la vie quotidienne. Cela peut avoir lieu grâce à la parole, mais aussi par un dessin ou un jeu sur lequel il est plus facile d’échanger. Il s’agit ainsi d’amorcer un dialogue entre parent et enfant qui pourra se poursuivre à la maison.

Une telle aide auprès d’un professionnel de la famille ne s’inscrit pas nécessairement dans une période très longue: quelques entretiens suffisent souvent pour sortir d’une situation bloquée et commencer à se parler. Rien de magique cependant. Les problèmes peuvent ne pas se résoudre dans l’immédiat, mais parent et enfant pourront travailler à les résoudre avec plus d’ouverture et de confiance!

Magazine Family

Article tiré du numéro Family 1/22 Février – Avril 2022

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