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Responsable du bonheur de ma femme?

© Istockphoto
Entre mecs soit dit!
Joël Jeuch

Cette question «suis-je responsable du bonheur de ma femme?» a été le point de départ d’une discussion entre amis. Affirmant que je ne suis pas l’homme idéal, j’ai répondu par la négative. Une amie fervente a rétorqué que j’avais tout de même une grande part à jouer. Vous l’avez compris, cette question ne peut se satisfaire d’une réponse binaire: oui ou non. Je crois que je ne suis pas responsable du fait que ma femme soit heureuse. En revanche je suis responsable de ce que je fais (ou ne fais pas) pour lui manifester de l’amour et participer ainsi à son bonheur.

Prenons une illustration sportive. D’une manière générale je suis un compétiteur: je veux gagner. Quand je joue au tennis, il m’arrive de me mettre la pression du résultat, à savoir gagner le match. En cas de défaite, je crois que je suis mauvais, bon à rien, ou que mon entourage va être déçu. Ces pensées négatives me hantent et génèrent du stress, de l’anxiété, de la nervosité, etc. Bref tant de choses qui vont réduire considérablement mes chances de gagner. En fait, lorsque je me considère comme responsable du résultat, je dresse des obstacles sur mon chemin. Et l’objectif devient encore plus difficile à atteindre.

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Or le gain du match ne dépend pas que de moi. C’est donc une erreur de me mettre la pression du résultat. J’ai constaté que bien souvent, la victoire découle de la manière de jouer. Le meilleur moyen d’augmenter mes chances de gagner est d’agir sur ce qui dépend de moi: mon engagement physique, ma technique, mes choix tactiques, mes ressources mentales. En m’appliquant sur la manière, je favorise l’atteinte du résultat.
Par analogie, le meilleur moyen de contribuer au bonheur de ma femme est d’agir sur ce qui dépend de moi: mon comportement, mon attitude à son égard. Qu’est-ce que je peux faire pour qu’elle se sente aimée, valorisée, sécurisée, pour qu’elle ait du plaisir (et pas que sous la couette)?

Gary Chapman, auteur des Cinq langages de l’amour (éd. Farel) nous encourage à découvrir cinq manières de communiquer l’amour: les paroles valorisantes, les services rendus, les cadeaux, les moments de qualité, le contact physique. D’après lui, chacun possède «un langage de l’amour» prédominant, c’est-à-dire une manière privilégiée de remplir son réservoir interne d’amour.

Je vous invite donc à identifier votre langage d’amour et surtout celui de votre femme. Discutez, cherchez ensemble celui de l’un et de l’autre, et passez à l’action! Trouvez le carburant qui la booste et dites-lui régulièrement «je t’aime» dans le langage qu’elle affectionne. Sans oublier que vous n’êtes pas responsable du fait que son réservoir d’amour soit plein, mais que vous êtes responsable de ce que vous y mettez.

Magazine Family

Article tiré du numéro Family 1/22 Février – Avril 2022

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