Skip to content

Parler de sexualité, ni trop tôt, ni trop tard

© Istockphoto
Quel est le meilleur âge pour parler de sexualité? Est-il préférable d’attendre les questions de nos enfants ou de les anticiper? Le point.
Audrey Teinturier

Allez dire aux enfants de cette génération hyper connectée que les garçons naissent dans les choux, les petites filles dans les roses et que ce sont les cigognes qui apportent les bébés. Ils vous regarderaient comme un extraterrestre! Pourtant, les enfants d’aujourd’hui ne peuvent quand même pas tout deviner, ni même savoir poser les bonnes questions pour avoir les bonnes réponses. Ceci étant, vaut-il mieux prévenir que guérir? Anticiper leurs questions ou les attendre?

Un devoir important d’information

Publicité

Tout d’abord soyons honnêtes, pendant très longtemps le sujet était tabou. On ne parle pas forcément d’éducation sexuelle avec son enfant comme de la prochaine sortie qu’on va faire en famille même si dans nos sociétés, les médias ne se privent pas de nous inonder d’images à caractère sexuel. C’est pourquoi, «il semble important d’informer nos enfants», selon Maëlle Challan Belval, conseillère conjugale. De plus, comme l’expliquent des animatrices périscolaires: «Dès la primaire, les enfants ont des smartphones que les parents ne contrôlent pas, du coup les enfants peuvent aller sur des sites pornographiques, entraînés par leurs fréquentations. Tout va très vite. Sans oublier les réseaux sociaux contre lesquels ils faut les protéger.»

«Mes aînés sont nés dans les années 90, j’avoue que lorsqu’ils étaient enfants, à part leur avoir appris à nommer les parties de leur corps quand ils prenaient leur bain, il ne m’a pas effleuré d’aller plus loin puisqu’ils ne me posaient pas de questions. Par contre, je me souviens avoir expliqué à un moment donné que leur corps leur appartenait, que personne n’avait à voir ou à toucher leurs parties intimes. Et puis, ma fatigue due à ma menstruation a été l’opportunité d’expliquer que tous les mois, j’avais mes règles. Explication simplifiée: c’est comme un petit nid dans mon corps pour un futur bébé qui s’en va quand il n’y a pas de bébé. Plus tard, quand ma fille a grandi et que ses règles sont arrivées, elle n’a pas été traumatisée», raconte Lucie, mère de famille.

Etre à l’écoute de son enfant, de ses questions, y répondre d’une façon adaptée à sa maturité, à son rythme sont tant de clés pertinentes! En outre, le professeur de psychologie Patrick Doucet déconseille de devancer son enfant. Plus tard, quand l’enfant aura grandi, il sera toujours temps de répondre à des questions plus complexes dans la vérité et la simplicité, selon ses convictions. Parce que parler d’éducation sexuelle, c’est aussi «transmettre nos valeurs et nos recommandations. Cela commence dans l’enfance et se poursuit dans une certaine mesure tout au long de la vie», selon le psychologue Pierre Hanry.

Magazine Family

Article tiré du numéro Family 1/22 Février – Avril 2022

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité