Pierre l’avoue: «Je suis accro à mon téléphone. Et ça me jouait des tours dans notre couple. J’avais toujours une bonne raison de l’attraper pendant nos pauses café ou à table. Regarder le temps de demain, vérifier l’origine d’une expression, la recette d’un plat, ou la date d’un événement historique. Je n’y voyais pas de mal. Je ne prenais pas mon téléphone par désintérêt de la discussion, mais au contraire comme un moyen d’enrichir celle-ci. En fait, je me faisais avoir à chaque coup: une fois l’information récoltée en ligne, je ne pouvais pas m’empêcher de remarquer cette nouvelle notification de mon réseau social préféré, ou ce message super important envoyé par mon collègue. Et je me retrouvais happé par mon téléphone. Je disparaissais, mon corps était toujours présent, mais moi pas totalement.»