Le dépanneur attendra…
Il y a quelques semaines, notre lave-vaisselle est tombé en panne. Manque de chance, me direz-vous, car avec quatre enfants, ça fait vite un bon «tas» de vaisselle chaque jour!
Mais au lieu d’appeler un dépanneur, mon épouse a lancé l’idée que l’on fasse la vaisselle tous ensemble après chaque repas. Une idée accueillie tristement par nos enfants.
Alors nous voilà au travail: l’un débarrasse la table, les autres prennent un linge et essuient, un dernier range les couverts. Ainsi écrit, ça a l’air facile. En réalité, il faut trouver des astuces pour faire grandir la motivation voire même la faire naître chez certains! Car bizarrement, c’est souvent à ce moment-là que l’un ou l’autre a subitement besoin d’aller aux toilettes!
«Aujourd’hui, Bastien tu poses une question!» On essaie de créer une discussion, mais c’est moyen, et puis bien souvent un enfant qui discute en essuyant devient vite un enfant qui ne fait que discuter.
«Ok, on chronomètre, on doit faire moins de cinq minutes, go go go!» C’est bien, ça fonctionne si on accepte que du coup tout est moins bien essuyé et tout n’est pas rangé exactement à l’endroit habituel.
Pourquoi donc continuer? Ce serait certainement plus simple et moins épuisant de réparer notre machine. Et pourtant même si tout n’est pas rose, ça reste des chouettes moments passés tous ensemble en famille. Et certaines fois de jolies choses viennent nous encourager, comme ce jour où je me suis retrouvé seul à faire la vaisselle, avec ma fille qui jouait au salon: «Manon, tu viendrais m’aider à essuyer?» Ni une ni deux, elle prend un linge, vient à côté de moi et ensemble en papotant on fait la vaisselle. Tout à coup, elle s’exclame: «Quoi, on a déjà fini? C’était pas long!» Alors rien que pour ça, le dépanneur attendra…
