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Un temps spirituel en famille?

© Istockphoto
S’il n’est pas toujours évident de savoir comment développer le temps de célébration familiale, certains conseils de Marc et Rachel Paton, parents de quatre grands enfants, peuvent aider. La clé? Comprendre qu'elle commence déjà dans les cœurs.

Marc et Rachel Paton ont toujours eu à cœur, avec leurs quatre enfants aujourd’hui adultes, d’encourager les familles et les enfants. Ils animent des conférences, produisent des outils pour aider à vivre la foi en famille, organisent des week-ends pour former et accompagner les jeunes dans leur cheminement.

Pour eux, la transmission se fait par le vécu: «La mission, nous sommes tombés dedans quand nous étions petits! Nos parents à tous les deux étaient missionnaires. Mais au-delà d’une vie de service, nous avons vu la foi dans leur quotidien: ils priaient en couple, lisaient leur Bible, leur vie était un témoignage. C’est quelque chose qu’on a décidé de mettre en pratique, avant même de se marier, dans notre propre famille.»

«Il ne s’agit pas de lire la Bible pour lire la Bible»

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Marc et Rachel Paton expriment l’importance d’un préalable pour vivre un temps de célébration en famille. Ils précisent que lorsqu’on parle d’Eglise, on parle de communion, d’être tous ensemble et c’est indispensable. Pour eux, ça commence déjà dans le couple, et avec les enfants, on ne cloisonne pas.
«Vivre un temps spirituel en famille n’est pas le point central, ce n’est que l’émanation de quelque chose que je vis déjà personnellement au quotidien. Christ est ma vie, tout le reste en découle. Il ne s’agit pas de lire la Bible pour lire la Bible, de prier pour prier, mais de se demander pourquoi on le fait. Si je comprends la grandeur, l’amour, la bonté de Dieu, ce que Christ a fait pour moi, alors j’ai envie de le connaître, je veux être naturellement en connexion avec lui et avec les autres. Pour nous, c’est tous les jours la vie en Christ: on mange, on prie; on se balade, on remercie Dieu; on a une difficulté, on va prier pour celle-ci; on ouvre la Bible à plein de moments.»

C’est justement cela le temps spirituel qui plaît à Dieu, comme le recommande l’apôtre Paul: «Offrez vos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu ce sera de votre part un culte raisonnable» (Rom. 12,1).
En cela, le couple rappelle que «c’est notre vie qui glorifie Dieu, c’est une obéissance à sa parole et ça, c’est célébrer Dieu. Je suis représentant de Christ auprès de ma famille, de mon entourage, de mon boulot. Quand je me retrouve avec d’autres chrétiens, notre but est de glorifier Christ et de nous édifier les uns les autres dans la foi. Et ça commence à la maison».

Marc exhorte chacun à prendre conscience de son rôle, du mandat que Dieu lui a donné. Il encourage les hommes à prendre leur responsabilité: «Maris aimez vos femmes comme Christ a aimé l’Eglise», ça n’est pas tyrannique, c’est se donner à elle pour qu’elle se sente protégée, aimée. C’est une clé dans la famille. Les pères doivent être à l’initiative de passer du temps en famille, être un repère, un modèle. Mais en réalité, ce sont souvent les femmes qui ont pris cette place, parce que les hommes ne l’ont pas prise. La cellule familiale dysfonctionne aussi parce que les couples ne prient pas ensemble. Selon une étude américaine, seulement 8% des couples chrétiens prient ensemble».

Inclure les enfants dans sa vie spirituelle

De même, au sujet du regard porté sur la spiritualité des enfants, Marc et Rachel se souviennent d’une parole marquante de Guy Zeller, formateur à Jeunesse en Mission: «Il n’y a pas un Saint Esprit pour les enfants et un Saint Esprit pour les adultes!» Aussi, ils invitent les familles à mesurer que le Saint Esprit agit: «Même si une parole est mal dite, le Saint Esprit en toi est à l’œuvre.»

Enfin, lorsqu’un moment est dédié à se retrouver en famille, au-delà d’une pratique spirituelle quotidienne, Rachel suggère de rester créatif. «On peut utiliser les jouets de nos enfants, pour raconter une histoire de la Bible puis rechercher ensemble comment la vivre. Ça peut être écrire un chant de louange, comprendre et apprendre un verset de la Bible ensemble, écrire ou dessiner des cartes et prier pour les chrétiens persécutés, inviter des amis qui peuvent témoigner de ce que Dieu a fait dans leur vie.»

Pour les Paton, ce qui est sûr, c’est qu’il faut dédramatiser ce moment et en faire plutôt un temps de proximité: «L’un préfère être allongé sur le canapé, l’autre se faire papouiller la tête… Le tout-petit qui joue avec ses voitures sur le tapis pendant le temps de prière, ce n’est pas grave, il entend! Si on l’oblige à rester assis pendant une demi heure, il ne va pas apprécier ces moments et va vouloir partir.»

Il peut arriver que l’un des enfants refuse de participer. Marc et Rachel insistent sur l’intérêt d’une habitude de communication installée entre les parents et les enfants, et de rechercher le dialogue. Quand une difficulté arrive, c’est plus facile d’essayer de comprendre ce qui se passe. Ils ajoutent qu’il ne s’agit pas d’être des enseignants parfaits, même les nouveaux croyants peuvent simplement demander à Dieu de les inspirer, prendre la Bible et découvrir un texte ensemble.

Dossier: Spiritualité
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